« Les belges ceci, les allemands cela »

24/03/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Les belges ceci, les allemands cela - Crédit photo izart.fr

Les belges ceci, les allemands cela – Crédit photo izart.fr

La conversation démarre à la sortie du métro, quand il retrouve des copains.

« Ah bon, coiffeur ! Tu fais aussi partie de la catégorie… »

Impossible de ne pas me mêler à la conversation, même si je ne suis pas concernée directement 🙂

Car ce jour-là il se trouve que justement j’accompagne mon coiffeur de fiston au salon, pour la séance hebdo, en vue de l’examen.

Et je l’entends répondre blasé ça y est ça recommence

Ah oui, les clichés ont la vie dure, et les mentalités n’évoluent pas aussi vite qu’on le souhaiterait pour le bien de l’humanité !

Mais le jeune homme en face de nous argumente qu’il va chez un coiffeur dont [il] se doute fortement de l’orientation sexuelle.

Waouh, ça nous fait un bon scoop tout ça, à base de discrimination et de supposition, on en a envoyé pour moins que ça derrière les barreaux sous certains régimes…

Je rigole de plus bel en lui expliquant qu’il n’y a qu’en France qu’on entend ce genre de connerie de réflexion, parce qu’en Allemagne, par exemple, ils sont très étonnés quand on leur rapporte ce fait au sujet des coiffeurs homme !

Ah mais en Allemagne, paraît-il qu’ils ont d’autres préjugés, lesquels, on ne le saura jamais…

La caricature du français dans toute sa splendeur, qui souvent ne connaît rien des autres, mais fait mieux que tous.

Les belges ceci, les allemands cela… évidemment, à la suite des attentats de Bruxelles ce 22 mars, cela a sauté aux yeux.

Et surtout aux oreilles, en écoutant les témoignages de belges.

Incroyables de dignité, d’humilité, ils ont encaissé, et puis l’après-midi même des attentats, ils se sont relevés.

Les magasins sont restés ouverts, les gens sont sortis du travail, ont reprit la route, ont repris la vie.

J’ai aussi entendu des belges qui répondaient par l’humour à la bêtise des fanatiques.

Bravo Charline, je suis fière de toi.

Bien à vous,

Isabelle