« De l’art entre vos mains »

11/11/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Couvent de la Tourette

Couvent de la Tourette

A notre arrivée, un car immatriculé en Allemagne stationnait déjà sur le parking du Couvent.

Et quand nous avons entendu bavarder les jeunes gens à travers l’expo, nous avons compris d’où ils venaient, se baladant mètre en main pour faire des relevés et prendre des croquis.

Qui des fenêtres, qui des encadrements de porte, qui des marches d’escalier et même de la croix sur l’autel de l’église !

Puis lorsque nous les avons vus se pencher aux fenêtres du dortoir, nous avons compris qu’ils séjournaient probablement là aussi.

Se détachant des ocres rouges du bois, le Couvent de la Tourette, dans le gris froid d’automne, est traversé de lumière.

Et de visiteurs venus de toute part pour découvrir l’oeuvre de Anish Kapoor, invité en ces lieux dans le cadre de la Biennale d’art contemporain de Lyon.

Anish Kapoor

Anish Kapoor

Et marquer le cinquantenaire de la mort de Le Corbusierarchitecte à l’origine de ce couvent des frères dominicains érigé en 1965.

C’est sur proposition de Frère Marc Chauveau, résident au Couvent et Commissaire de l’exposition, que Anish Kapoor est venu à la rencontre des lieux afin de créer son oeuvre, exposée jusqu’au 03 Janvier 2016.

Mais si la déambulation en ces lieux est à l’évidence colorée par la touche magique que l’on connaît de l’architecte, la lecture de l’expo temporaire apparaît moins facile à préhender.

Anish Kapoor - détail

Anish Kapoor – détail

Comme si nos yeux ne voulaient, ou ne pouvaient voir la symbolique du boeuf écorché telle que le décrit Frère Marc Chauveau, qui présente et commente les oeuvres.

Là où moi, justement, je ne vois qu’un amas chaotique de mousse expansée pigmentée de pourpre, à la façon peut-être d’un placenta, pour celles qui ont déjà pu en approcher un de près…

Kapoor, Picasso, Warhol, Dali ou Basquiat… est-ce que vraiment tout et rien s’appellent de l’art entre vos mains ?

Un don inouï vous permet-il de nous convaincre que tout ce qui transite entre vos mains se transforme en art ?

Eglise

Eglise

Vous serez seuls juge ou partie, comme bon vous semble, au grè de votre visite de l’expo.

Mais de grâce laissez vous porter par les volumes, par les contours, par les couleurs et les lignes du vrai magicien des lieux : Le Corbusier.

Ici, mieux que nulle part ailleurs, les longs couloirs chuchotent des histoires, les murs gris collectionnent les lumières et les vides sauvages caressent des bétons pleins de souvenirs du temps.

Bien à vous,

Isabelle