« Mich avait de la gouaille »

22/11/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Violon

Violon

Oui, Mich avait de la gouaille, mais plutôt version Pentes de la Croix-Rousse, par sa naissance que version titi parisienne, et alors ?

Elle ne s’est sans doute pas fait que des amis à cause de ça, mais c’est cette force de caractère que j’admirais tant chez elle.

Ben oui, elle disait tout haut ce qu’elle pensait, que cela plaise ou pas !

Et nous, quand nous étions gamins, fallait bien se planquer bien quand on faisait des conneries chez les grands-parents lors des réunions de famille, parce que si Mich s’en apercevait…

D’ailleurs je pense que le curé ; quoiqu’il dise bien la connaître (bla bla bla…), il se serait fait rabrouer par Mich pour les propos qu’il a tenus en ce jour de cérémonie funèbre.

Pensez donc, répéter déjà maintes fois, que dans l’assemblée, il y avait sans doute des gens qui ne partageaient pas les mêmes croyances que celles de l’église, ou qui n’avaient pas de croyance…

Ben oui, ça arrive aussi, hein, pardon Monsieur le curé, et puis on pouvait pas faire semblant de chanter pendant la messe, on ne les connaissait pas les chants…

Et puis, entre nous, il s’en fiche le bon dieu qu’on chante ou pas, vous croyez pas qu’il préfère qu’on s’aime tous ?

Enfin je crois que Mich elle aurait encore plus râlé quand vous avez jugé bon de rappeler, Monsieur le curé, qu’il n’y a que les gens baptisés qui peuvent prendre part à la communion…

Escalier des pentes

Escalier des pentes

Moi je pensais que vous représentiez une église ouverte, prête à accueillir même les gens non croyants, pensez, quelle belle opportunité pour recruter, les enterrements, c’est toujours plein à craquer dans votre église à ce moment-là…

Et puis, je suis sûre qu’elle vous aurait dit Mich que son bon dieu il a toujours accueilli tout le monde, les pauvres, les incroyants, les prostituées, les bandits…

Voilà, vous avez du l’énerver une fois de plus, moi je l’entendais bien qui protestait, mais en silence cette fois « Mais il nous e…… celui-là ! »

Comme elle me disait ça aussi, Mich, dans d’autres circonstances, lorsque des fois la famille ça vous colle à la peau comme une peau de chagrin

Merci Mich, tu m’as donné bien du courage et tu m’as toujours assurée de ton affection, si tu savais comme ça m’a fait chaud au cœur de sentir que j’avais une famille.

Et puis, si tu savais comme j’ai été heureuse d’apprendre que toi aussi tu avais étudié le violon, sacrée Mich !

Bien à vous,

Isabelle