« Pas d’état d’âne »

07/02/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Pas d'état d'âne - Crédit photo izart.fr

Pas d’état d’âne – Crédit photo izart.fr

C’est l’histoire d’un âne qui n’arrêtait pas de braire.

Matin, midi et soir.

Et nuit.

Le propriétaire en avait tellement marre, tout comme le voisinage.

Et malgré des tentatives pour qu’il la mette en sourdine, rien !

Pas d’état d’âne, le boucher l’a réduit au silence pour toujours.

Triste fin, mais bon sauce pour l’apéro.

Ah, ils ont de drôles de moeurs ces parapentistes, des rudes…

Une race que je n’avais jamais approchée de si près que ce soir de crémaillère chez J.P.

C’est simple, toute les fois que quelqu’un se présentait dans l’entrebâillement de la porte, tombait la question fatale : parapentiste ???

Ah, il en est rentré du monde ce soir-là, 25 personnes attendues, attendues, attendues, attendues.

Tellement attendues, que certaines convives sont reparties sans avoir mangé.

Et nos estomacs qui criaient famine tandis que s’affichaient 23:00 sur l’écran de nos téléphones…

Pas soif, merci, tout allait bien de ce côté, mais faim, juste TRÈS faim.

J.P. qui insistait pour que le dîner fût pris avec tous, nous rappela que c’est mal poli de commencer sans les autres. 

A un moment, tout ce qui nous tombait sous la main finit par atterrir dans nos estomacs, du pain aux tartinades, en passant par le sauce, fort heureusement.

Alors J.P. d’autorité, enferma toutes les vivres dans le placard.

Et mit la clef… dans la poche de sa chemise !

C’est à ce moment que P. cria bien fort Adolphe F. sors de ce corps !!!  dans l’hilarité générale.

Et puis en taillant la bavette de droite et de gauche, on s’aperçut alors que des convives avaient été invitées à 19:00, alors que d’autres à 21:15 précises…

A certains aussi, il avait été recommandé de ne rien amener, tandis que d’autres étaient arrivés avec un plat, sans s’inquiéter des consignes.

Et J.P. qui tentait en vain de mettre de l’ordre, ne faisait que brasser davantage dans tout ce bazar 🙂

Dans la cuisine, chacun désirant bien sûr participer, on tourna par exemple, une, voire deux ou trois fois les tréteaux mis bout à bout pour recevoir d’étroits plateaux à l’équilibre plutôt instable.

Nous nous demandions encore pourquoi il avait fallu monter tant de chaises de la cave à la salle à manger, pour les passer finalement toutes à la cuisine !

Mais cela avait eu l’avantage de nous balader à travers les immenses sous-sols du bâtiment, passant de l’intendance hantée par des garde-mangers vides, aux placards débordants de vaisselle jamais déballée.

Pas d'état d'âne 2 - Crédit photo izart.frPas d'état d'âne 2 - Crédit photo izart.fr

Pas d’état d’âne 2 – Crédit photo izart.fr

Cette ambiance délicieusement délirante, n’était pas sans me rappeler un film fantastique.

Le festin de ce soir-là m’avait ravi les papilles autant que l’autre, un jour, m’avait ravi les mirettes 🙂

Et lorsqu’en fin de repas deux magnifiques charlottes firent leur apparition, elles eurent droit à leur pesant de compliments !

L’attente avait eu raison de notre impatience…

Bien à vous,

Isabelle