« Personnes âgées dépendantes »

17/01/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Personnes âgées dépendantes - Crédit photo izart.fr

Personnes âgées dépendantes – Crédit photo izart.fr

« Voici bientôt un an que nous vivons dans un ancien pensionnat transformé en maison de retraite pour personnes âgées dépendantes. Dépendantes ? Car leur état de santé ne leur permet plus d’être autonomes. Et qu’elles ne peuvent pas s’offrir mieux pour finir leurs jours (…) »

J’ai reçu ce courrier la veille d’aller rendre visite à mon petit papa, de la part d’un de ses proches.

D’ailleurs je n’en ai pas reçue qu’une de ces lettres d’octo, voire de nonagénaires, plusieurs, et toutes se résument de la même façon…

Pourtant, en écho, vibrent encore les revigorantes paroles de Jolfred Fregonara, oeil malicieux, sourire aux lèvres et humour au rendez-vous…

Du haut de ses 96 ans avec intelligence et sans plainte, il exhorte la jeunesse dans les rangs de l’Ecole Nationale Supérieure de la Sécurité Sociale, à prendre sa suite dans la vie sociale et politique de la France.

Lui, à qui Ambroise Croizat, Ministre du Travail, confie en 1946 la responsabilité de mettre en place la première caisse de Sécu en Haute-Savoie, Jolfred Fregonara le métallo étant alors âgé de… 27 ans !!!

Et le voilà donc fil conducteur, dans son propre rôle, du film La Sociale, à 96 ans, comme je vous le rappelais.

Je me suis donc pointée ce jour-là, accompagnée par deux de mes proches, pour rendre visite à mon petit papa et lui apporter quelques sucreries à grignoter 😉

En vieillissant, je ne vous dis pas comme il est devenu gourmand, lui qui s’était infligé, il y a quelques années, un régime hyper-restrictif !

Le parking étant tout vide autour de l’EHPAD, j’ai mis ça sur le compte de la neige.

Mais quelle ne fut pas notre surprise de découvrir dans le hall puis tout au long du couloir, de grandes affiches nous barrant la route !

Même la cafétéria, d’habitude si animée, était fermée, et aucun-e résident-e ne se baladait en bas, comme à l’accoutumée.

J’ai quand même osé prendre l’ascenseur pour me rendre, seule, à l’étage et y ai rencontré une infirmière.

Etablissement mis en quarantaine pour protéger les résident-e-s de l’épidémie de grippe.

Et de gastro.

Aucune famille ne sera reçue, aucune sortie ne sera autorisée jusqu’à nouvel ordre…

Confinés, comme les volailles…

Je vous dis pas comme il fulminait mon petit papa privé de sa balade quotidienne du matin 🙁

Ah ben oui, comme ni lui ni nous nous n’étions malades, et que nous venions de loin, le médecin de garde nous a autorisé-e-s EXCEPTIONNELLEMENT à passer quelques dizaines de minutes en sa compagnie 😉

Merci, mais chuuuut, hein !

Bien à vous,

Isabelle