« Petit à petit on nous prépare à la guerre »

20/03/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Petit à petit on nous prépare à la guerre - Crédit photo izart.fr

Petit à petit on nous prépare à la guerre – Crédit photo izart.fr

Ça commence par de la peur.

Peur de ses voisin-e-s.

Peur du quand dira t-on.

Puis ça continue par la peur de perdre son emploi.

La peur du patron.

Et ensuite la peur d’attraper un cancer.

Ou la peur de la grippe aviaire.

Peur de grossir, et peur aussi de maigrir.

Puis la peur du terrorisme.

Et la peur des étranger-e-s.

La peur des langues étrangères même.

La peur des réfugié-e-s.

La peur des intégrismes.

La peur des extrémismes.

La peur du complot.

La peur des forces de l’ordre.

La peur des alertes météo.

La peur du réchauffement climatique.

La peur des insecticides.

La peur des pesticides.

La peur du nucléaire.

La peur de tout.

Et de n’importe quoi…

La peur qui tétanise, empêchant pensée, réaction et action.

En cette période électorale, laquelle ou lequel des candidat-e-s n’a pas agité le spectre de la menace ?

Car entretenir la peur, c’est aussi s’assurer le soutien d’électrices et d’électeurs avides de paroles rassurantes.

Celles et ceux qui attendent d’être mené-e-s par la main vers un avenir sans peur, sans angoisse.

Un monde de bisounours, débarrassé des méchant-e-s.

L’un voudrait imposer la langue de Molière sur les chantiers.

L’autre suggère la création en milieu carcéral, de plusieurs dizaines de milliers de place qui sont promises par une autre.

Enfin, dernièrement, c’est de rétablir un temps de service militaire universel obligatoire dont il est question.

C’est là que je prends peur.

Oui, petit à petit on nous prépare à la guerre.

Bien à vous,

Isabelle