« Une heure de perdue »

25/06/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Une heure de perdue - Crédit photo izart.fr

Une heure de perdue – Crédit photo izart.fr

J’ai ramassé des mûres pendant une heure ce matin.

Une heure de perdue, vous allez me dire, en supposant que vous sachiez ce que sont les mûres, fruit du mûrier, en l’occurrence, en non pas des ronces.

Ben oui, je n’avais que ça à foutre, pour anticiper la question qui vient après en général.

Non, rien de plus important à faire ce matin, tandis que j’observais l’intense activité autour de moi, planquée sous les mûriers blancs

Je ne me voyais pas courir comme la dame avec son chien, attaché à la ceinture, qui visiblement en avait marre de suivre cette conne au trot.

Je ne me voyais pas forcer dans la montée, comme le monsieur rougeaud à vélo, qui suait tel un boeuf.

Je ne me voyais pas non plus prendre ma voiture pour descendre et remonter 5 mn après, pour acheter le pain sans doute.

Je ne me voyais vraiment pas nettoyer mes poubelles puis mes dalles au Kärcher, durant une heure.

Je ne me voyais pas davantage porter du verre et abandonner mon carton devant la benne de récupération.

Je ne me voyais pas monter pour pique-niquer en duo, avec l’orage qui menaçait.

Je ne me voyais pas reprendre la voiture, après avoir oublié le journal, au hasard, et remonter 6 mn après.

Et puis, quand F. s’est avancé près de moi, en voiture, et qu’il m’a expliqué qu’il allait chez son père aujourd’hui, j’ai regardé l’heure.

Midi moins le quart, encore une heure de foutue…

De retour à la maison, quand j’ai pesé ma cueillette sauvage, ma foi, j’étais bien contente de mes quelques 1 kg 700 récoltés…

Surtout que le prix des mullberries (en anglais) noires, séchées, et bio comme les miennes pour comparer, avoisinent les 50 à 70€ le kilo, en provenance au choix, de Chine, de Turquie ou d’Ouzbékistan…

Bon, je vous rappelle qu’elles poussent gratuitement sur beaucoup d’arbres de notre région, car le mûrier reste le dernier vestige d’une grande industrie qui a fait la gloire et la fortune, jadis, de la région lyonnaise et ses environs : la sériciculture !

Et pour finir de vous convaincre, voilà quelques vertus de cette baie qui pousse de partout et gratuitement, je vous le répète, autour de vous, suffit de tendre le bras…

Naturellement riche en vitamine C et en fer, la mûre noire est excellente pour lutter contre la fatigue, la perte d’énergie, les insomnies, elle convient donc à toute personne qui a besoin d’un regain de vitalité.

La vitamine K qu’elle contient agit en prévention de l’ostéoporose et des troubles cardio-vasculaires.

Source naturelle de calcium, ben non, il n’y en a pas que dans les produits laitiers, et de fibres, elle est également riche en potassium, ohé les sportifs… prévention des crampes !

Ses vertus anti-oxydantes sont dues non seulement aux vitamines, mais aussi à la présence de flavonoïdes.

Parmi les anti-oxydants qu’elle contient, on attribue au Resvératrol, la réduction de près de la moitié du risque cardio-vasculaire, et plus d’efficacité que la vitamine E.

Son utilisation bloquerait également le développement des cellules cancéreuses, apporterait une protection du cerveau des maladies neurodégénératives, ainsi que de la moëlle épinière, une réduction des niveaux de triglycérides et de cholestérol dans le sang, ainsi que l’aide à la production d’oxyde nitrique qui relaxe et dilate les artères.

Et pour finir de vous convaincre qu’employer une heure à tout autre chose que la liste énoncée ci-dessus, les baies de ma cueillette sont sans OGM, non ionisées, sans pesticide et non irradiées.

Je rallonge la liste de ces bienfaits avec l’absence d’ingrédient allergène, d’agent de conservation, de colorant et/ou de saveur artificielle.

Si vous avez, comme moi-même ou certain-e-s autres de mes ami-e-s, une particularité alimentaire, retenez juste que la mûre noire fraîche est compatible avec un régime lacto-ovo-végétarien, sans gluten, sans lactose, végétarien, végétalien et crudivore, qui dit mieux ?

Bien à vous,

Isabelle