« Toujours 28 m² de bonheur »

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20/04/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd’hui pour info j’ai fait ma cuisine à fond.

C’est-à-dire que j’ai nettoyé le plan de travail, le plan de cuisson et le frigo.

Cela m’a pris exactement… 5 minutes.

Ensuite j’ai dépoussiéré ma table de chevet, 3 minutes.

Pour finir, j’ai brossé durant précisément 4 minutes mon sac à dos à l’eau vinaigrée.

Finies les odeurs de tissu et de cuir moisi, cadeau de la dernière mousson !

Je l’ai enfin mis à sécher, bien ouvert au soleil indien, 38 ° à nouveau cet après-midi.

Et voilà, c’en était fini pour le ménage dans mes toujours 28 m² de bonheur, what else ?

Hier soir, j’ai entendu beaucoup de bazar dans mon voisinage.

J’ai pensé que c’était à cause de la Nouvelle lune du 23 Avril…

Ici, en Inde, je sais que ça brasse beaucoup plus les énergies que partout ailleurs.

Mais en entendant sonner un réveil très tôt ce matin, j’ai compris qu’il se passait autre chose.

Les voisins étaient en train d’organiser leur fuite départ incognito, enfin presque.

Des départs et les arrivées, j’en ai déjà vu un paquet autour de moi, je serai même incapable de les comptabiliser !

A vrai dire, cela me laisse sans réaction ni émotion, les choses défilant tranquillement devant mes yeux.

Mais je n’aimerais vraiment pas être à la place de celles et ceux qui manquent d’organisation ?

Quitte à grignoter sur la nuit, testé et approuvé, plutôt que de tout faire à l’arrache dans la précipitation, quel stress épargné !

J’ai trouvé un filon pour récupérer 4 cartons suffisamment grands et les ai mêmes acheminés à vélo, bonne blague !

Cela peut vous paraître bizarre cette histoire de cartons, voire même vous faire rire dit comme ça.

Mais trouver des cartons en pleine forêt et en plein confinement, je vous dis que ça occupe sa femme ?

Et il a fallu que j’étudie la stratégie durant un moment avant de les dénicher enfin.

Un servira donc à stocker ici épices, poêle, torchons et quelques ustensiles de cuisine.

L’autre renfermera quelques fringues qui resteront aussi à Auroville, ainsi qu’un casque (!) n’est-ce pas J. ?

Sauf que si le confinement continue, je crains bien de finir en haillons, faute de tailleur…

Le tissu de mes pantalons se fait de plus en plus non pas fin mais… transparent.

Et à chaque mouvement, je plie délicatement les genoux, de peur de déchirer le coton !

Les deux autres cartons servent à protéger de la poussière quelques affaires nettoyées, genre mes baskets du départ.

Et ben maintenant… y’a plus qu’à attendre ?

Bien à vous,

Isabelle