« Ambassade de France quinquies »

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23/04/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Si d’aucun·e·s avaient peur d’être oublié·e·s, pour ma part je n’avais aucune inquiétude.

Car ce jour-là, je venais de recevoir un appel de l’Ambassade de France quinquies du nom.

Oui, c’est bien cela, l’Ambassade de France pour la 5e fois depuis un mois de confinement en Inde, m’appelait.

Et me proposait cette fois un vol à destination… d’Amsterdam.

La personne, au demeurant fort aimable, m’expliqua alors que le vol se ferait autour du 26/27 Avril, et partirait de Delhi.

Je précise que cela fait 2251.3 km par la route, en taxi bien sûr, car aucun vol intérieur ou liaison ferroviaire ne circule.

Pour ne pas lui faire perdre son temps, je m’informais alors directement le prix du billet.

Elle me confirma ce que la rumeur véhiculait, car il fallait compter 800 € pour ce premier vol ?

A cela s’ajoutait le prix du taxi pour rallier Delhi, seconde confirmation de la rumeur qui, la veille, annonçait 650€ par personne ??

Elle m’informa alors qu’un second vol serait prévu ultérieurement, pour le prix de… 1000

La réalité des faits confirma là aussi la rumeur, les avions circulaient quasiment vides ???

Les rares (pigeons) voyageurs trouvés payant le prix fort, ils contribuaient largement à financer l’avion ?

Et bien sûr, comme déjà relaté, aucune précaution n’était prise pour limiter la propagation du COVID-19 à l’arrivée en Europe.

Manquerait plus que contracter le virus une fois l’Inde quittée ?

Car pour info, ici à Auroville nous sommes classés en catégorie verte, aucun cas de détecté.

J’ai remercié mon interlocutrice tout en lui précisant je n’avais pas les moyens de m’offrir un billet à ce prix-là.

Et que non, je n’avais aucune urgence à rentrer et que non, je ne présentais aucun symptôme.

Pas plus que le temps ne me durait de jouer les prolongations ici.

Ce même jour, nous avons fait une première en famille, via Messenger.

Nous avons organisé un live à sept personnes dans trois pays différents, vive la nouvelle technologie !

Le décalage horaire couplé à la sieste du bébé nous trouva donc toutes et tous affairé·e·s à différentes occupations.

Surtout que, bien évidemment, le bébé avait choisi l’heure du rendez-vous pour vomir son repas

Pendant ce temps, deux autres se partageaient une oreillette chemin faisant pour aller aux courses.

Et que dans le magasin, confinement oblige, ils ne purent rentrer ensemble pour effectuer leurs achats.

Un autre, tout comme moi, était déjà plongé dans la nuit asiatique en attendant de dîner.

Et que les parents dudit bébé essayaient en vain d’occuper celui-ci dans le jardin pour que l’image se stabilise…

Bref, ce fut une très belle première fête de famille virtuelle ???

Et nous nous promirent de renouveler rapidement cette expérience couronnée de succès.

Bien à vous,

Isabelle