« Assise sur mon seau »

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27/04/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Moi, sous la tôle ondulée, assise sur mon seau, ça aurait pu faire une jolie nature morte.

Tandis qu’autour les éléments se déchaînaient, j’attendais en vain devant la buanderie que l’électricité revienne.

Pour relancer la machine.

Machine à laver bien évidemment.

Force est de constater que les coupures d’électricité comme les coupures d’eau se font de plus en plus fréquentes.

Et longues.

Pour l’eau j’ai trouvé le truc, c’est d’en laisser un fond dans un seau en permanence.

Oui c’est ça, celui-là même sur lequel je suis accessoirement assise…

Avoir de quoi se rincer les doigts quand on est en cuisine par exemple, c’est pas du luxe…

Pour l’électricité c’est plus compliqué à stocker.

On s’habitue à ce que les batteries des téléphones et des portables soient toujours bien chargée, au cas où…

Depuis que les générateurs ne font plus vraiment leur boulot, on apprend la patience ?

Et là il faut savoir s’organiser.

Mais bon, ça doit bien faire 15 minutes maintenant que je suis assise sur mon seau, perché lui même sur un tas de gravier.

Ça c’est à cause de la pluie qui a commencé à tomber.

Mais d’un coup, le cours normal des choses reprend.

Le gardien a enfin mis le générateur en route.

La machine tourne.

Cette fois, je suis assise sur le seuil de ma maison à regarder tomber la pluie.

Et je pense à toutes les graines que j’ai semées jour après jour, pendant des mois, ici à Auroville.

Peut-être que cette pluie va suffire à les tirer de leur sommeil ?

Vivement demain sur le chemin, je suis impatiente de découvrir le miracle de la nature ?

Bien à vous,

Isabelle