« Astucieuses lectures d’été »

02/07/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Astucieuses lectures d'été - Crédit photo izart.fr

Astucieuses lectures d’été – Crédit photo izart.fr

Alors que sur les ondes se justifient les partisans et les détracteurs des devoirs de vacances, me reviennent en mémoire les occupations de cette période de l’année tant convoitée.

Et les astucieuses lectures d’été mises en oeuvre par ma mère.

Pauvres gosses qui n’ont pas eu accès à la rêverie et à l’inactivité dont je raffolais déjà !

Si nous étions, avec mes frères et soeurs un peu plus livré-e-s à nous-mêmes qu’à l’ordinaire ; je n’écris pas trop mais le pense bien fort, c’était en tous cas pour nous autres de belles plages de liberté qui nous étaient offertes.

Pour ma part, entre deux escapades dans les près ou les bois à identifier et observer moultes insectes volants ou rampants, j’avais établi mon QG dans la chapelle du hameau où nous passions l’été en famille.

Là, en paix et au frais, j’avais découvert un trésor : des piles de bouquins qui avaient atterri dans les confessionnaux de ce lieu désaffecté.

J’ai souvenir de revues à images, prémices de la BD, et autres lectures un peu plus religieuses, avec vie de saintes ou de saints et retours de missions exotiques…

Qu’importe, ma boulimie de lecture étant quasi aussi intarissable que ma curiosité, je dévorais déjà systématiquement tout ce qui me tombait sous la main.

Ma mère, me trouvant ainsi un jour paisiblement installée sur un banc et plongée dans la lecture, me dispensa par la suite de bien des corvées auxquelles nous avions droit en vacances, outres celles du quotidien.

Sans doute eût-elle tôt fait d’espérer qu’allait naître en moi une quelconque vocation à me réfugier en ce lieu…

Je m’épargnais ainsi nombre d’après-midi à arpenter le bitume brûlant, pour ramasser des kilos de mûres en prévision des confitures d’hiver.

Mais le plus heureux de mes souvenirs de lectures d’été est celui de cet immense carton que ma mère emmenait avec nous en vacances, après un détour par la médiathèque, où l’avait conduite mon père.

En effet, celle-ci étant fermée pendant la saison estivale, il était possible d’emprunter un grand nombre de livres à garder tout l’été, dérogeant ainsi à la règle des 3 semaines de prêt habituelles.

Le grand choix de lectures pour tous, selon nos âges et goûts, avait été soigneusement effectué par ma mère, et je me souviens encore de ce moment de bonheur lorsque je découvrais sa sélection !

Ainsi, à la façon du coup de coeur de la libraire, elle sélectionnait pour moi les livres d’aventure et de nature, plus les incontournables bouquins de bricolage dont je testais frénétiquement tous les genres, poterie, vannerie, papier, tissu, bois, et même déjà recyclage.

Plutôt que les sempiternels cahiers de vacances qui continuent à faire couler beaucoup d’encre, c’était sans doute plus motivant comme perspective d’occupation intellectuelle, et plus économique aussi !

Bien à vous,

Isabelle