« Brexit, Grexit, Frexit, Spexit, Itexit »

27/06/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Brexit, Grexit, Frexit, Spexit, Itexit - Crédit photo izart.fr

Brexit, Grexit, Frexit, Spexit, Itexit – Crédit photo izart.fr

Moi je le ferai ! s’exclame t-elle, tandis que le débat fait rage autour du Brexit, Grexit, Frexit, Spexit, Itexit, etc…

L., qui se consacre depuis l’automne dernier à des études politiques en France, me montre sur la carte où, en Calabre, est né et a vécu son italien de père, avant de rencontrer sa future femme péruvienne, lors de leurs études au Mexique.

Cet été, elle prendra quelques jours de vacances malgré son travail d’été, pour aller rendre visite à sa mère en Belgique.

Avant la venue du bébé, ses parents n’ont pas hésité à consulter un psychologue pour savoir dans quelle langue lui parler !

Sur les conseils de ce dernier, depuis la naissance de l’enfant, chacun-e des parents s’adresse à elle dans sa langue natale.

L. parle donc couramment italien et espagnol, anglais et français, ayant fait toute sa scolarité dans un établissement français en Bolivie.

C’est d’ailleurs là qu’elle se lie d’amitié avec C., née de mère bolivienne et de père suisse, et décident de partir de poursuivre leurs études proches l’une de l’autre et en pays de langue française, ce sera Lyon donc, et Genève.

À C. qui rêve d’aller en Inde, l’Asie étant un continent qu’elle n’a pas découvert avec ses parents, je propose de contacter le pro du couchsurfing à Marseille, et résident indien depuis !

Quant à J. dont les deux parents sont de nationalité brésilienne, il a aussi parcouru le monde avec ceux-ci depuis son enfance pour des raisons professionnelles, et parle couramment espagnol, anglais et français.

Ah oui, il a oublié sa quatrième langue… le portugais, éclat de rire général !

Sa grande soeur réside à présent aux Etats-Unis, et il a rencontré L. et C. lors du même cursus scolaire en Bolivie.

Après trois jours d’un festival local baigné de boue où B. les a accompagnés, c’est avec bonheur qu’ils s’installent tous quatre autour d’une table bien garnie, après une douche salutaire.

Ah, ça fait du bien, ça me rappelle la maison, ma famille me manque… lâche L. à demi-mots, en savourant les plats du regard.

Mais leurs préoccupations du jour sont bien plus tournées vers le Brexit, qui signe la fin des échanges dans l’Europe sans frontière qu’ils ont connue jusqu’à présent.

Oui, c’est bien comme cela qu’ils ressentent le Brexit, l’expression d’une population réac qui ne veut rien céder aux plus jeunes, et surtout pas leur avenir…

Mais c’est à vous de prendre la situation en main, de préparer votre avenir, d’imposer vos choix, de prendre place dans les institutions tapissées de vieux (pas de vieilles, tiens) radoteurs… ne puis-je m’empêcher de lancer pour leur redonner confiance.

Et de citer qu’en Italie, tout récemment, ce sont deux jeunes femmes qui ont été élues par le peuple maires de Rome et de Turin, l’une avocate, l’autre chef d’entreprise, représentatives de mouvements non institutionnels.

L. bondit alors de sa chaise, et pointe le bras en direction du ciel, elle a soudain une certitude

Bien à vous,

Isabelle