« Briser les chênes »

18/01/2014 Bonjour à toutes et tous,

Une nouvelle fois nous avons marché à travers le Mont d’Or.

Et sur l’un de mes itinéraires préférés parmi tous ceux que nous propose La Pie Vertedans les hauts de Chasselay (69).

Dommage, dommage, que l’on n’y croise pas plus de promeneurs…

Seuls ceux qui cheminent sur ces anciennes voies gauloises ou romaines peuvent apprécier le spectacle de la nature.

Les arbres, feuilles, baies, fleurs se transforment au fil des saisons.

Quel plaisir aussi de vivre le soleil, le vent, parfois même la pluie, la neige, le gel.

Comme sur ce chemin qui grimpe à présent, et que nous avions parcouru l’année dernière par -8°, on en reparle encore !

Alors nous retrouvons les détails observés lors de notre précédent passage, quelque peu modifiés parfois.

Tiens, il y a davantage de chevaux en pré cette année.

Oh, le lierre va finir de desceller les jambages de ce portillon rouillé qui ne s’ouvre d’ailleurs sur plus rien…

Et puis, juste après le magnifique spectacle sur la vallée en contre-bas depuis la Ferme du Nant, un nouveau panonceau, daté de novembre 2013, a été posé en bordure de chemin.

Arbre remarquable

Arbre remarquable

Nous sommes ici au pied d’un immense chêne pédonculé – Quercus robur – âgé de près de deux siècles.

Il vient d’être labellisé Arbre remarquable.

La Société Mycologique et Botanique de Neuville sur Saône, qui est à l’origine de cette action, précise qu’il n’existe en France, que quelques dizaines de chênes porte-gui.

Et à ce titre, il fait partie du patrimoine botanique national.

Malheureusement, la violente tempête, qui s’est abattue récemment sur la région, a causé beaucoup de dégâts parmi les arbres.

Et a notamment briser des chênes comme celui-ci, dont de nombreuses branches jonchent le sol…

Mais malgré tout, quel beau spectacle que celui de la nature et de son apaisement.

Opposition à nos mouvements frénétiques, à nos désordres souvent aussi intenses à l’extérieur qu’à l’intérieur.

La nature, exemple parfait d’harmonie qui se déroule à portée d’yeux.

Il suffit de perdre son regard dans le vert des prés, dans le brun de la terre, dans l’ocre des pierres, dans le bleu du ciel…

Ici, oui, le spectacle est merveilleux, émerveillons-nous de ce qui nous semble si banal.

Notre regard est tant déformé de villes, de voitures, de constructions, de circulation, d’agitation.

La nature est l’origine de toute chose, sa gestion est parfaite, son équilibre est parfait.

Oeuvre de la Nature

Oeuvre de la Nature

L’homme est devenu un prédateur en puissance.

Il déséquilibre, épuise, détruit, abîme cette richesse, plus par profit que par nécessité maintenant.

Posez votre regard ici, mesurez tout ce qui s’organise et se vit sans l’intervention humaine.

Vous aurez alors peut-être la subtile joie de vous voir tout petit, fondu dans le décor.

Et non plus en gros plan sur la photo, avec la nature en décor.

Vous appartenez à la nature, et non plus la nature vous appartient…

Bien à vous,

Isabelle