« Ça sentait la cervelle »

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28/09/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Ça sentait la cervelle, l’odeur ne trompait pas.

Et là, je me suis dit, ça fait des années que je n’en ai pas mangé.

Désolée, mais avant il m’arrivait de manger de la cervelle d’agneau, et j’aimais plutôt ça.

Et aussi des rognons et du foie.

On ne peut pas être parfaite en tout.

Surtout que vous aurez remarqué que je n’en consomme plus.

Mais c’était l’odeur de beurre fondu qui était est venu me chatouiller les narines et me remémorer le goût.

Après tout, quelqu’un s’apprêtait-il aussi à manger du poisson ?

Les deux recettes à base de beurre démarrent de la même façon.

On chauffe du beurre qu’on laisse brunir avant d’ajouter vinaigre ou citron pour le beurre noir de la cervelle.

Et pour le poisson je faisais souvent juste chauffer un beurre avec des échalotes émincées.

Ça m’a fait même rigoler tous ces souvenirs !

Tellement, mais encore tellement de changements dans ma vie, ces dernières années.

Qui l’eût cru ?

J’aurais bien été la dernière à le croire en tout cas, si l’on m’avait prédit cela !

Adieu blanquette, entrecôte, couscous, chili con carne, tomates farcies…

Adieu ragoût, pot-au-feu et joue de boeuf.

Finalement je n’ai aucun regret.

Oui, j’ai mangé ce qui me plaisait au moment voulu.

Et il en est de même à présent.

Gustativement parlant, mes papilles sont bien régalées, différemment, voilà.

Aucune comparaison possible, autre pays, autre culture, autre goûts à découvrir, tout va bien.

Et puis, les rétrospectives, j’en ai assez fait depuis Octobre 2019, quand je suis arrivée à Auroville

Nettoyage cellulaire effectué, place au moment présent, place à la pleine conscience.

Certes, comme on me l’a fait remarquer, j’aurais aussi pu rester en France auprès de mes kids.

Et ?

Et je pense qu’il y a longtemps qu’ils sont sevrés de leur mère.

Qu’ils ont appris à se débrouiller dans la vie sans elle, et qu’ils sont à présent tous les adultes épanouis, what else ?

Alors même à 8000 km, nous continuons à nous parler tous les jours, virtuellement bien sûr, et à prendre soin les uns des autres.

J’envoie des photos de mon jardin indien, ils m’en envoient de ports italiens, de pistes cyclables amstellodamoises ou de montagnes slovènes.

Je leur souhaite d’autres fois un bon appétit avec cliché de mon plat du jour, homemade.

Et eux m’envoient en retour les bonnes affaires du jour, pêchées au magasin bio à -50%, et qui vont constituer leur repas.

Bref, nous n’en finissons pas de rire et d’échanger, peut-être même plus que dans d’autres familles traditionnelles de France.

Comme quoi, ce nest pas la proximité qui fait la qualité de la relation.

Bien au contraire, on est dégagé de la contrainte et des convenances, à distance.

L’amour est en nous et parmi nous, c’est bien là l’essentiel.

bien à vous,

Isabelle