« Ce qui devait arriver arriva »

12/12/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Ce qui devait arriver arriva, alors que je faisais la belle en cuisine.

Je faisais la belle, comprenez, je cuisinais… sans tablier.

Alors moi, cuisiner sans tablier jamais !

Sauf depuis que je suis en Inde.

Autant en France, cet article était indispensable à ma panoplie de cuisinière, autant ici il était vraiment le dernier de mes soucis.

Dire que j’en avais vu passer un dernièrement à la déchetterie et que je l’avais dédaigneusement mis dans la pile à donner.

Sans écouter la petite voix qui me disait que, quand même…

Ce jour-là donc, il me fallait ouvrir une bouteille huile de sésame neuve pour cuire mon omelette.

J’entrepris donc de percer le deuxième bouchon plastique du flacon avec la pointe d’un couteau, mon Opinel vert plus précisément.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque le bouchon, sous l’effet de la pression, s’enfonça carrément dans la bouteille

Horreur, j’en avais plein les mains, évidemment.

Mais ce fut bien pire quand je baissais les yeux.

Ma belle tunique rouge était crépie de taches d’huile.

Crépie, oui, exactement, de haut en bas et même sur une manche.

Je posai illico les bouteilles, les poêles et compagnie, pour me ruer sur le savon de lavage.

Rien de mieux que de frotter les taches de gras avec du savon à sec.

Je recommençai l’opération le jour suivant, avec un savon neuf tout juste acheté.

Et puis ensuite trempage, foulage et brossage m’occupèrent un moment.

Faut dire que je connaissais la formule, déjà appliquée avec succès sur ma tunique bleu turquoise, il y a quelques années.

Cette première étape franchie, je passais mon ensemble à la machine à laver.

Le traitement avait déjà bien réparé les dégâts, ma tunique était presque mettable si portée avec le foulard assorti pour masquer les traces.

J’ai roulé dans un sac à zip, comme d’habitude, tout mon set pour le ranger à l’abri de l’humidité.

Manquerait plus que ça s’y mette aussi !

Et deux jours après, je rentrais avec un grand tablier dans mes sacoches, de seconde main comme il se doit.

Depuis, je savoure le plaisir retrouvé d’avoir un grand tablier en cuisine qui protège de tout, et permet accessoirement de m’essuyer les mains mouillées.

Je me demande même si je vais pas en récupérer un deuxième pour le roulement…

Bien à vous,

Isabelle