« Certains s’essaient à la piscine en pull »

03/07/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Certains s'essaient à la piscine en pull - Crédit photo izart.fr

Certains s’essaient à la piscine en pull – Crédit photo izart.fr

Pendant que certains s’essaient à la piscine en pull, d’autres grelottent autour d’un barbecue en anoraks, y’a plus d’saison !

Ah ben oui, j’ai des voisin-e-s que rien n’arrête, vu le fumet facilement identifiable qui flotte dans l’air humide de ce début d’hiver d’été.

Mais ouf, on n’aura pas la piscine jusqu’à minuit cette fois 🙁

15°5 en rentrant du concert vers minuit, vendredi, dernier jour du mois de Juin.

J’ai même hésité à mettre du chauffage dans la voiture, non mais abuse pas quand même que je me suis dit…

Ben oui, depuis les 39° du lundi, on caille avec les 19° qu’affiche le thermomètre en fin de cette même semaine.

Oui, il y a plus malheureux, j’en conviens.

Comme le cortège des pensionnaires de l’EHPAD et leurs familles qui défilaient en fauteuil roulant avant de prendre place dans la pelouse verdoyante, ce fameux vendredi.

Dire qu’il a fallu les rentrer tout de suite après les avoir installé-e-s, un-e à un-e, et au pas de course, sous la pluie qui n’avait vraiment aucune pitié 🙁

Puis, pour assister au spectacle, fallait garer tous ce monde, plus les véhicules, dans les deux salles non communicantes de l’établissement…

Heureusement que A. en cheffe de choeur aguerrie, connaissait la formation de la tortue, revisitée dans une version tournante.

Autour de nous, le public bavait, râlait, raclait, criait, étouffait et même battait la mesure du bout d’un pied déformé ou d’une main étonnamment blanche et maigre, mais qu’importe, il était ravi de notre présence !

Les choristes comprimé-e-s au centre de la salle et muni-e-s de leurs classeurs rouges en guise de boucliers étaient parqué-e-s au mieux pour repousser l’attaquant monté sur roues et groupé tout autour.

Nous avons donc chanté en effectuant toutes et tous un quart de tour après chaque morceau, pour que les résident-e puissent admirer nos trombines sous toutes leurs faces, et pas que de dos…

Oui, c’est ça, façon danseuses et danseurs de l’opéra, mais sans tutu ni pointe, ni grâce.

Nous avons même bravé les confidences d’une pauvre grand-mère, qui, nous voyant envahir l’espace, a lâché dans un souffle je vais mourir moi

Bon heureusement, nous n’étions que deux à l’avoir entendue.

Et nous nous concentrées bien fort pour qu’elle attende la fin du concert

Parce que là, ça allait être carrément impossible d’évacuer tout le monde, déjà que notre cheffe de choeur ne pouvait même pas bouger un orteil pour diriger l’ensemble.

Ben oui, à chaque fois elle heurtait les pieds d’une autre grand-mère qui était assise aux premières loges, dans son fauteuil, risquant, soit de lui tomber dessus, soit de la renverser 🙁

Heureusement, le programme de chants a été écourté.

Sinon c’est nous qui allions succomber.

Parce qu’il ne fallait pas être trop gourmand-e en oxygène et encore moins souffrir de claustrophobie 🙁

Mais depuis ce jour, chacun-e d’entre nous est en droit d’affirmer : chanter en situation extrême, je peux le faire !

Juste le temps de grignoter, de prendre un verre et de saluer tout ce petit monde qui nous avait chaleureusement accueilli-e-s, il nous fallait déjà repartir.

Parce que le soir-même était programmé notre concert de fin d’année

Mais là je vous rassure, autre lieu, autre ambiance, autre public et autres rencontres, zen 😉

Bien à vous,

Isabelle