« C’est la lutte locale »

10/03/2016 Bonjour à toutes et à tous,

C'est la lutte locale - Crédit photo izart.fr

C’est la lutte locale – Crédit photo izart.fr

C’est la lutte locale
Groupons-nous et demain,
L’international
Sera le genre humain !

Bon d’accord, j’ai quelque peu adapté les paroles bien connues de tous, mais elles sont vraiment à l’image du rassemblement local de ce mercredi à Sourcieux les Mines (69).

Mouvement national, organisé en réaction à la réforme du code du travail, je vous le rappelle.

Mais toutes les personnes présentes à ce rassemblement sont désormais convaincues d’une chose : la lutte doit aussi pénétrer dans nos campagnes les plus retranchées.

Celles où aucune manifestation n’a jamais vu le jour, celles où aucune banderole n’a jamais été déployée, celles où aucun mégaphone n’a jamais retenti, celles où aucun poing ne s’est jamais levé !

Inutile de vous dire que nous n’étions plus des anonymes au milieu d’autres anonymes, chacun échangeant avec l’autre de vigoureuses poignées de mains en signe de ralliement !

La population locale a pu ainsi observer notre cortège se mettre en route, et longer l’église, puis remonter courageusement jusqu’à la croix, sous un vent glacial chargé de neige.

C'est la lutte locale 2 - Crédit photo izart.fr

C’est la lutte locale 2 – Crédit photo izart.fr

Tous les regards dans ces voitures croisées sur le parcours manifestaient d’ailleurs un étonnement non feint à notre vue.

Oui, paysans de nos campagnes, ouvriers de villages dortoirs, pizzaioli de 17:00 à 19:00, là est notre mission : vous rencontrer localement !

Nous n’oublierons jamais ce premier contact chaleureux, qui comme toutes les manifs s’est terminé dans un bistrot local.

Et de constater une fois de plus que dans ces contrées reculées, voire abandonnées à elles-même, se développe insidieusement un état dans l’état, hors la loi.

Car ici, voyez-vous, la loi française, n’entre plus : dans la salle du bar, tout le monde fume…

Le patron a jeté distraitement un oeil dans notre direction, avant d’ordonner à son chien de se taire, et l’indic de fonction, agrippé au zinc, est sorti peu après notre arrivée.

Nous étions attendus, c’est certain.

Les R.G. ont ainsi pu facilement cerner nos identités et noter les plaques de nos véhicules, les agissements de notre groupe n’ayant pas manqué d’attiser la curiosité locale.

Mais qu’importe, déjà la lutte s’organise et notre rassemblement spontané est en route pour sillonner d’autres campagnes environnantes.

Tel un Paris Nice que nous avons précédé d’une journée, mais au parcours bien balisé, lui, nous allons étendre notre action puis faire étape chaque fois dans le bistro du village, pour œuvrer en toute transparence.

Pour connaître nos prochaines interventions et profiter de ces moments de franche camaraderie, n’hésitez  pas à vous inscrire pour le prochain covoiturage, ou même à nous inviter du côté de chez vous.

Bien à vous,

Isabelle