« Chanter pour la bonne cause »

24/01/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Botot

Botot

19:30, une quarantaine de choristes bat la semelle sur le parvis de l’église depuis une bonne vingtaine de minutes, en se protégeant du mieux possible du froid et du vent.

Malgré l’armée de téléphones mobiles, impossible de joindre une personne pour ouvrir les portes.

Enfin un contact s’établit, la commission a été « mangée »comprenez que le concert a été zappé…

Mais il en faut plus pour nous refroidir, c’est déjà fait du reste, surtout que rentrant dans l’église, nous ne sentons aucune différence de température, elle n’est pas chauffée et pleine de courants d’air de tous les côtés.

Ah, les micros n’ont pas été prévus.

Ni l’estrade pour installer environ 70 à 80 choristes dans le choeur.
Les hommes s’agglutinent donc dans le fond, et sans aucune visibilité, ils chanteront à vue de leur mieux.

Pourtant la chef, elle nous fait toujours bien la recommandation de la regarder dans les yeux pour suivre ses consignes.

Ça doit être à cause de cela que nos trois chorales ont chacune dérapé à leur tour :s

Mais bon, le public étant composé pour moitié de choristes écoutant leurs semblables sur scène, il a été très indulgent 🙂

Un chant commun aux trois chorales a été donc choisi pour clore la soirée et deux autres partagés par deux chorales.

Ce qui a fait un long, très long programme à écouter dans le froid.

Avec des programmes divers et variés, divers et variés, divers et variés.
On a eu même droit à des chants de Noël.

Les uns empruntaient à l’héritage d’un enseignement fort rigoureux, les autres plus à celui de la variété internationale, avec un célèbre chant soviétique qui réveilla des souvenirs de scoutisme.

Et puis ce fut le tour de nous autres, chanteurs d’un autre temps, d’un autre monde, celui de l’immigration italienne.

Nous autres, hélas, sans Filippo, notre accordéoniste préféré qui aurait encore plus allumé le feu, et également privés que nous étions d’une quinzaine de choristes, une grosse bise à tous les malades…

La chef… ne pas la quitter des yeux… boire ses paroles… quoi ?… elle a dit quoi là ?… c’est pas un gros mot ça qu’elle a prononcé à demi mot… oh ben si la chef s’y met aussi, alors on va relâcher la pression !

Pour le coup, c’est une chorale décomplexée qui s’est enflammée sur scène, et puis finalement on a été très convaincants nous autres.

On a chanté très fort et A R T I C U L E de plus belle pour bien que ça résonne dans cette église, mais bon sang qu’elle était grande… et vide !

Et tandis qu’assis à écouter, nous congelions à gros glaçons des pieds à la tête, oui, ça montait du bas, le temps a semblé s’être arrêté quelque part entre Radio nostalgie et Radio chrétienne.

Sauf que nous avions tous accepté de venir chanter pour la bonne cause : la somme récoltée par ce concert serait intégralement reversée à l’association ASHALAYAM, pour venir en aide aux enfants de Calcutta, en Inde.

Pari tenu malgré tout ces désagréments, nous avons appris qu’une jolie enveloppe avait été remise aux représentants locaux le soir-même.

Et pour rester positive, il faut toujours trouver un petit bonheur à chaque instant.

Si j’avais été une poule, j’aurais émis ce petit gloussement de bonheur, quand elle trouve quelque chose qui aiguise sa curiosité RRROOO… RRROOO… RRRRRRRRROOOOOOOOOOOOOOO !!!!

Celles et ceux qui ont approché de près ces créatures si expressives traduiront d’eux-mêmes 🙂

J’ai pas pu m’empêcher de fixer sur la pellicule le petit flacon Botot qui trônait dans la sacristie entre St Marc et St Siège, des fois qu’il illustre une Petite chronique…

Bien à vous,

Isabelle