« Choisir entre la peste et le choléra »

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21/04/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Choisir entre la peste et le choléra : Expression qui exprime le dilemme que représente le fait de devoir choisir entre deux choses totalement différentes mais qui finalement sont aussi mauvaises l’une que l’autre.

Tout est dit dans cette définition intégrale du dictionnaire.

J’ai lu et relu les arguments des unes et des autres, rien à faire.

Le fascisme est en marche des deux côtés.

J’ai rappelé à un proche les petites phrases, entre autres, qui ont entaché 5 années de présidence.

« Très envie d’emmerder les non vaccinés jusqu’au bout… »

« Je traverse la rue et je vous en trouve [du travail]… »

« Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien… »

« Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. C’est pas comme ça qu’on fait face aux crises et qu’on avance… »

« Nous allons le faire sans brutalité, avec calme, avec explication, avec sens. Je serai d’une détermination absolue et je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes« .

C’est pas des propos de facho ça ???

« Vous n’allez pas me faire peur avec votre T-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler ».

Propos tenus lors de la grève des ouvrières de l’abattoir Gad en Bretagne : « Il y a dans cette société une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. Pour beaucoup, on leur explique : ‘vous n’avez plus d’avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 kilomètres’. Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire. [D’où l’importance de] réformes qui créent de la mobilité et de l’activité ».

J’étais en famille dans la rue pour manifester un 1er mai 2002 entre les deux tours de l’élection présidentielle.

Elle opposait Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen.

70 000 personnes s’était rassemblées dans les rues de Lyon pour dire non et faire barrage au FN, un raz de marrée.

Avril 2022 entre les deux tours, la manifestation à Lyon comptait 2000 à 3000 personnes rassemblées contre l’extrême droite.

Elles/ils sont où les contestataires d’aujourd’hui ???

Ce serait peut-être bien de faire un petit checkup perso plutôt que de crier au loup maintenant qu’il est aux portes de la bergerie…

Ça date de quand la dernière fois que vous êtiez dans les rues pour défendre notre régime de retraites ?

Ça date de quand la dernière fois que vous étiez dans les rues pour défendre notre régime de sécurité sociale ?

Ça date de quand la dernière fois que vous étiez dans les rues pour défendre notre code du travail ?

Ça date de quand la dernière fois que vous étiez dans les rues pour défendre les emplois des professions de la santé ?

Ça date de quand la dernière fois que vous étiez dans les rues pour défendre les droits des femmes ?

Au fait, ça date de quand la dernière fois que vous avez déserté les urnes ?

Pardon du peu, mais ça me fait doucement marrer celles et ceux qui maintenant en appellent à se mobiliser pour simuler une pseudo solidarité nationale !

Alors que ces mêmes personnes ne se sont jamais mobilisées pour autrui dans leur immense majorité, savourant leur relatif confort matériel individuel.

Et bien c’est exactement tout cet individualisme qui a mené là où nous en sommes aujourd’hui.

Tout cet individualisme a fait le lit du FN qui l’a récupéré, sous un autre jour.

Le désintérêt pour la vie sociale, politique, économique du pays, cette inertie de masse s’est traduite aussi lors d’élections par les chiffres record des abstentionnistes.

Et maintenant ces mêmes qui ont tranquillement ronronné dans leur petit confort quotidien, sans même connaître leur voisinage en appellent à la solidarité !

Une blague de plus, non ?

Car une fois les élections passées, le supposé Macron réélu, on refermera sa porte et surtout on essaiera de grignoter toujours un peu plus sur le dos des autres ?

Ben non, on n’en appelle pas à la solidarité quand soudain on a peur… pour soi.

La solidarité ça se cultive au quotidien, en pensant et agissant dans l’intérêt collectif, bien avant de mettre sa petite personne sur un piédestal.

Je me souviens…

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester »
Martin Niemöller (1892–1984)

Bien à vous,

Isabelle

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