« De vieilles dames qui se fanent »

22/05/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Plusieurs personnes dans mon entourage évoquent en ce moment les difficultés en fin de vie de vieilles dames qui se fanent.

Ainsi des mères s’en vont tout doucement, parfois même à plusieurs milliers de kilomètres.

Je remercie le ciel d’avoir pu accompagner mes parents au mieux, sans avoir l’angoisse de sauter dans un avion au dernier moment.

Hélas oui, la fracture du col du fémur marque bien la rupture d’avec quelque chose… lâcher prise, résister… et lâcher encore.

C’est la fracture de résistance par excellence des personnes âgées, m’expliquait jadis mon homéopathe acupuncteur, quand ça ne passe plus, ça casse.

Contrairement à celle-ci, ailleurs, c’est une autre vieille dame à qui l’on fait croire qu’elle va bientôt quitter le centre de soins et rentrer prochainement chez elle.

Peut-être est-ce d’ailleurs aussi pour ménager sa famille, elle-même dans le déni, que le corps médical retarde petit à petit la date du possible retour…

Pour elle aussi, hélas, il est déjà trop tard, le syndrome de glissement a sournoisement fait son cheminement.

Et à cause des mesures de confinement, de distanciation sociale instaurées depuis plus d’un an pour cause de Covid, les personnes âgées ont été doublement isolées et pénalisées.

Mais le plus insupportable n’est sans doute pas tant l’accompagnement de ses parents âgés que parfois l’avis de proches qui commentent et dirigent à distance.

C’est ce qu’il se passe pour une troisième vieille dame.

J’avais oublié que c’était du vécu pour moi aussi à une époque, même si la distance était moindre à l’échelle de la planète.

Alors, au poids des soins, des repas, des rendez-vous et des soutiens quotidiens s’ajoutent la gestion des proches, de leurs angoisses et de leurs certitudes aussi.

Faisons de notre mieux pour ne pas devenir à notre tour un jour, une source quotidienne d’angoisse pour nos proches, quand ce n’est pas une fracture familiale définitive.

Bien à vous,

Isabelle