« Déjeuner du samedi en paix »

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25/09/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Je voulais juste prendre le déjeuner du samedi en paix.

A peine arrivée, l’ami que je devais retrouver m’annonça un peu de retard, no problem.

Cet endroit relativement anonyme, quasi inconnu des touristes, allait nous permettre de déjeuner en toute tranquillité.

Dans la cour du restau, il y avait toujours les deux horribles tables en plastique toujours accompagnées des horribles chaises en plastique.

Les deux tables étant collées l’une à l’autre, j’entrepris alors de les séparer, et à ce moment, deux jeunes femmes entrèrent à leur tour.

Elles désiraient aussi déjeuner en extérieur.

Qu’à cela ne tienne, chacune sa table, et je commençais à installer la mienne.

Qu’elles trouvèrent bien à leur goût, sans aucun doute, puisqu’elles commencèrent à s’y asseoir en me remerciant !

Je leur fis remarquer tout sourire que je souhaitais m’installer ici, précisément.

Cela ne posa aucun souci et elles prirent place autour… de la table trouée aux chaises assorties.

Je sais bien qu’on ne fait ni dans le luxe ni dans le détail à Auroville, mais bon, quand on invite un ami…

Moi, j’avais au préalable mis mon vélo en charge au studio, situé à deux pas du restau.

Et traversant la route, j’eus la surprise de voir passer, fixés sur une grille à l’arrière d’une moto, deux cabris bien étonnés du voyage.

Bon, j’espère qu’ils ne souffriront pas trop ceux-là, les chèvres locales ne sont destinées qu’à produire des cabris qui finiront à la casserole.

Dommage que ce soit pas la tradition, mais ici nous sommes quelques amatrices et amateurs de fromages de chèvres ?

L’ami arriva enfin, annoncé par le bruit caractéristique de la Royal Enfield.

Le thali était bien cuisiné, varié et à nouveau présenté sur une feuille de bananier.

Ça faisait du bien de renouer avec la tradition après les déboires qui s’étaient abattus sur la restauration locale durant le lockdown !

Le repas terminé, notre conversation se prolongea à l’ombre du neem tree, tandis que défilait la clientèle d’habitués.

A un moment, nos plateaux vides, je me levais pour aller porter les feuilles de bananier aux vaches de la ferme.

Heureusement pour moi, la bête était attachée…

Car à peine m’étais-je avancée que l’animal, reculant tout d’abord dans un réflexe de peur, me chargea d’un coup, toutes cornes devant.

Ce fut la corde qui stoppa net sa fureur.

Une grand-mère proche de la maison qui avait assisté à la scène fut secouée de rires en commentant et mimant.

Un moment plus tard, croisée sur la route cette fois, ce fut le même rire qu’elle laissa échapper en nous reconnaissant !

Bien à vous,

Isabelle