« Des grands-mères globe-trotteuses »

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09/10/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenue au club des grands-mères globe-trotteuses.

Globe-trotteuses ET indignes.

C’était ainsi à l’occasion d’un restau entre amies que les langues se sont petit à petit déliées.

« – L’autre jour on m’a demandé si maintenant que j’étais grand-mère j’allais continuer à voyager…
– T’es sérieuse ?
– Ben oui, je ne savais même pas qu’il y avait une contre-indication !
– Sincèrement, moi, je ne vois pas ce que ça a changé à ma vie.
– Moi pareil, même si j’étais super contente pour les parents puisque c’était leur choix et leur projet de vie.
– Maintenant, le bébé il a une maman et un papa qui s’occupent très bien de lui 🙂
– Et une autre grand-mère qui écourte même sa location de vacances avec son mari pour venir le garder…
– Sans déc’ ils ont fait ça ?
– Absolument… »

Le plat principal arrive fumant, ventrèche de thon au quinoa noir germé, coulis de groseille et civelle ciselée, tout un poème.

« – Non mais attends, maintenant qu’on a élevé les nôtres, on va quand même trouver le temps pour s’occuper de nous, non ?
– Tiens, comme de se faire un restau entre copines !
– Je suis sûre qu’à la table d’à côté ils sont médusés de nous entendre…
– Ben ouais, on est des grands-mères indignes nous
??? »

C’est sûr qu’on en connaît dans notre entourage des grands-mères et des grands-pères qui ont des plannings… d’enfer.

Mais nous, on est plutôt de plus en plus cool en vieillissant, et pas plus envie de flirter avec l’enfer.

Ayant déjà enchaîné mariage puis divorce, à présent on aspire à plus de sérénité dans ce nouveau printemps de la vie…

Une autre grand-mère qui oeuvre beaucoup auprès de sa descendance me faisait une confidence l’autre jour.

En pleine séance de baby baby-sitting, elle se rappelait alors que non, elle n’était pas la mère de ce petit-là…

Certes, la tentation de rattraper ce que, en temps que mère ou père, on n’a pas su ou pas pu partager avec ses enfants est grande.

Cependant la notion de service et de plaisir ne peut se substituer à celle d’être corvéable à merci.

De même, chacun·e doit trouver sa place dans la descendance, et surtout ne pas inverser les rôles.

Car la perspective d’économies d’un côté et de substitution de parents d’un autre est toxique pour tout le monde.

Sinon, une petite terrasse entre amies… à bonne entendeuse, salut !

Bien à vous,

Isabelle