Petite chronique « Des roses par milliers à Lyon…

« Des roses par milliers à Lyon »

29/05/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Des roses par milliers, c’est tout d’abord un pari fou lancé à l’occasion du Festival Mondial des Roses 2015 à Lyon.

Probablement du jamais vu et du jamais senti dans la cité.

Surtout parce que je n’ai jamais observé tant de personnes, de 7 à 77 ans, s’incliner et délicatement humer le parfum des roses !

Que ce soit au Parc de la Tête d’Or, avec les trois roseraies qui méritent une journée dédiée à elles seules, ou Place des Terreaux, l’effet est saisissant.

Vu sous cet angle, on se prendrait presque à croire que la ville est belle.

Plus belle la ville, l’effet est plutôt saisissant.

La nature qui vous offre en spectacle couleurs, senteurs, humeurs, un bonheur tellement rare…

Des enfants aux personnes âgées, des jeunes couples locaux aux grappes d’étrangers, chacun est saisi par cette admirable simplicité.

Je me prends à penser à tous les spectacles qui ont déjà eu lieu à ces endroits.

Aucun ne m’a t-il jamais procuré une telle émotion ?

Ephémère peut-être, vous avez dit.

Comme la fleur sans doute.

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil…

Pierre de Ronsard (1524-1585) en parlait certes si bien.

Et puis et puis, autour des milliers de fleurs, tournoient de bonheur, elles aussi, des nuées d’insectes, abeilles, guêpes, bourdons.

Après des montagnes de plastique, de verre, de fer, de béton, de résine, de bitume, rendez-nous la vie heureuse !

Butinage

Envahissez nos places, nos rues, nos trottoirs de parfums de fleurs, de tapis de couleurs.

Videz-en le gris et la saleté, parez entre autres nos yeux des plus belles lunettes 3D.

Par ailleurs, Place des Terreaux, des menthes vertes s’associent au blanc pâle de roses anciennes.

Là encore, des delphiniums bien droits balancent leur éclat bleu à côté de légères grappes rose buvard.

Et de même plus loin des basilics pointent leur tête vert brillant.

En outre d’étonnants fraisiers aux fleurs roses laissent courir leurs stolons au travers de buissons de roses odorantes.

Enfin, devant une jardinière admirablement composée avec le concours de l’entreprise Truffaut, une maman s’approche avec sa fillette.

Elle lâche soudain, émerveillée :

« – Mon dieu, regarde, ce sont des aubergines… Je n’avais jamais vu comment poussaient les aubergines ! »

Bien à vous,

Isabelle