« Des salles d’asile à l’école maternelle »

28/02/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Des salles d'asile à l'école maternelle - Crédit photo izart.fr

Des salles d’asile à l’école maternelle – Crédit photo izart.fr

Savez-vous comment on est passé des salles d’asile à l’école maternelle en France ?

Tout d’abord grâce à l’oeuvre d’un philanthrope alsacien, Jean-Frédéric Oberlin (1740-1826) qui invente le concept des poêles à tricoter.

Dans une maison, une pièce avec son poêle accueille des enfants qui, dirigés par des conductrices de la tendre enfance.

Ils sont initiés au tricotage au même titre que d’autres enseignements manuels, intellectuels et artistiques.

Mais si je vous raconte que ce pasteur, inspiré par son prédécesseur Jean-Georges Stuber, a été lui-même inspiré par Jan-Amos Comenius, vous comprenez mieux ?

En 1801, la Société de charité maternelle crée une première en ouvrant une salle d’hospitalité pour des marmots non encore sevrés.

L’expérience reste hélas sans suite, mais le problème demeure : que faire des enfants de moins de six ans traînant dans les rues lorsque les mères travaillent ?

25 ans plus tard, en 1826, ouvre à Paris la première salle d’asile de France qui accueille une centaine d’enfants de 18 mois à 7 ans…

La Société de la morale chrétienne, société philanthropique de tendance libérale en est à l’initiative, sous l’impulsion d’Emilie Mallet.

Elle puise son inspiration directement sur le modèle des Infant schools ouvertes par Robert Owen en Angleterre.

Sous la monarchie de juillet, la France compte près de 300 salles d’asile.

Le ministère de l’instruction publique les réglementera à partir de 1837, et en 1881, elles deviendront les écoles maternelles.

Au fait, Philippe Mérieux se serait-il mépris sur le sens de cette locution ?

« (…) je crois que l’expression « école maternelle » est obsolète.
Je la crois liée à une époque révolue où l’éducation de la petite enfance relevait exclusivement des femmes et en particulier des mères (…) »
Tarbes, 05/07/2008, Philippe Mérieux.

Bien à vous,

Isabelle