« Deuils en série au programme de la journée »

29/01/2018 Bonjour à toutes et à tous,

Deuils en série au programme de la journée - Crédit photo izart.fr

Deuils en série au programme de la journée – Crédit photo izart.fr

Deuils en série au programme de la journée ? me suis-je demandée après mes premières rencontres de la journée…

Il y avait des mimosas en fleurs et des oranges plein les jardins ce matin-là, quand le bus m’a déposée à El Centre Del Mon.

L’heure de trajet qui m’en sépare était vite passée en compagnie de C. qui descendait, elle, de la montagne où elle élève chèvres et brebis avec son compagnon.

Nous avons fait une fois de plus le tour du monde, Brésil pour elle, Inde pour moi 🙂

Ainsi qu’échangé nos bonnes connexions avec la nature, les animaux et les végétaux qui la peuplent.

Plus gaie cette conversation à comparé de cette fin d’année 2017 qu’elle évoque, avec toute une série de deuils dans son entourage, maladies, suicide.

Et en plus, elle vient de se faire arracher plein de dents pour la pause d’une prothèse qu’elle va faire ajuster ce jour, un deuil de plus…

Lâcher, lâcher, lâcher… et avoir confiance en la vie qui réserve toujours de belles rencontres 😉

La mamie s’est assise à côté de moi en gare routière, et a sorti une pelote de laine aussi violette que ma veste et des aiguilles de son cabas.

J’avais troqué les miennes dans mon bagage contre un bouquin, ce jour-là, n’ayant pas de place pour emporter les deux…

Alors la conversation a vite démarré, et elle qui avait tant et tant tricoté pour tout le monde, voilà qu’à présent elle confectionnait des petits carrés, 42 mailles, c’est bien ça.

Assemblés les uns aux autres, ils allaient devenir une couverture pour réchauffer les nouveaux-nés dans les cabanes aux vitres sans fenêtres, quand souffle l’harmattan du désert africain.

Mais chez moi, vous savez, je ne chauffe jamais, j’habite au 6ème, c’est chauffé de tous les côtés et j’ai 20° en permanence, sauf quand j’ai du monde, ma fille, elle avait toujours froid, elle, poursuit-elle.

A suivre…

Bien à vous,

Isabelle