« En droit de se demander ce qui est propre ou pas »

16/12/2018 Bonjour à toutes et à tous,
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Pourquoi ne vivre que le moment présent - Crédit photo izart.fr

Pourquoi ne vivre que le moment présent – Crédit photo izart.fr

Voyager pendant de longues périodes, cela induit un questionnement qui n’apparaîtra pas forcément durant un court séjour.

Et qui plus est si vous sortez des classiques guets-house et hôtels ou des circuits pour touristes.

A Pondy, même en ville, ma route est souvent ponctuée de bouses de vaches bien fraîches.

Et cela n’est pas sans me rappeler joyeusement le village jurassien de ma grand-mère !

Il y a cinquante ans, toutes les bêtes arpentaient ainsi les rues pour se rendre soit au pré soit à l’étable.

Ici, quelques rares fermes sont encore installées en plein centre, et veaux, vaches, chèvres, poules, coqs s’ébattent librement.

Mais en guise de prés, à part de rares mottes de foin, faire les poubelles à la recherche de déchets végétaux est l’occupation principale.

Le problème, c’est que tous ces animaux, comme ces gens, doivent s’accommoder du plastique.

Curieusement, ici, il est aussi en surabondance comme de partout sur la planète…

Alors, on est en droit de se demander ce qui est propre ou pas !

Le plastique, pratique, coloré et moderne ou les bouses de vaches ancestrales, couleurs et odeurs de caca qui jonchent les routes ?

Et ces déchets ils vont finir où, je vous le de demande ? A la mer !

Le problème, c’est que l’un d’eux est organique, mais l’autre… je vous laisse deviner 🙁

Les tas de ferraille, cartons, branches et autres objets de récup me rappellent pour le coup mon autre grand-père qui cumulait tout…

Ça peut toujours servir !

Oui, on le l’a bien sortie deux millions de fois celle-là.

Mais depuis la génération de mes parents, une transition s’est opérée, nous n’habitons plus dans des fermes…

Il y a une cinquantaine d’années, oui, ces baraquements de bric à brac auraient bien pu être le cadre de vie de mon aïeul.

Moi, ça me fait sourire parce que j’ai l’impression constamment de faire un retour dans le temps 🙂

Non, mes grands-parents n’avaient de toilettes dans la ferme, et encore moins de chasse d’eau et de papier toilette parfumé.

Mais en étaient-ils sales pour autant ?

Je mange avec cuillère et fourchette quand autour de moi les clients du restaurant se servent de la main droite pour porter le riz à leur bouche.

Et ?

Je range en outre mes habits lavés pliés et repassés dans ma penderie.

Alors que les leurs sèchent pour la plupart en vrac sur un bout de ficelle puis s’entassent sur le sol.

Et ?

Cela fait-il pour autant d’eux ou de moi, des personnes heureuses, malheureuses ?

Et si mon éducation nourrie de principes d’hygiène les faisait parfois autant chier que moi, leur manque d’hygiène à tous les niveaux ?

Bon, j’attends vos commentaires…

Bien à vous,

Isabelle