« Enfants sans toit »
14/01/2025 Bonjour à toutes et à tous,

« Enfants sans toit », la pancarte accrochée aux grilles d’une cour d’école, en plein Lyon, me glaça le dos.
Oui, c’est bien en France que se joue ce drame, et en plus en plein hiver.
La preuve, s’il en était besoin, que la maltraitance des enfants ne se limite pas à l’Inde, comme souvent on me le rétorque quand on évoque la misère là-bas, sans n’y être jamais allé.
Bien sûr que les clichés vont bon train à propos de l’Inde, on évoque avec effroi le sort des enfants donc, et la condition des femmes, et l’injustice des castes…
Tellement plus facile d’aller critiquer ce qu’il se passe ailleurs au lieu de s’atteler à ce qu’on a sous les yeux, et souvent que l’on ne veut pas voir.
Et pendant ce temps-là, en France, des enfants, en plein hiver, sont logés en urgence pour dormir dans une école ou un gymnase, plutôt que dans la rue.
Ah non, on n’a pas de solutions pour ces gens-là, enfin pas de budgets.
Et puis vous comprenez, on vient de lancer une souscription nationale pour la rénovation de Notre Dame de Paris, alors on peut pas sans cesse importuner les gens.
En plus qu’ils ne sont même pas français, même pas riches et ne nous rapporteront rien au bout du compte.
Ben non, c’est pas comme les célébrités qui vont arriver de partout dans le monde pour assister à la cérémonie d’inauguration de Notre Dame.
Présidentes et présidents, millionnaires, hommes et femmes politiques, actrices et acteurs, tout ce gratin fait marcher le commerce, l’économie, le tourisme, et honore la réputation de la France.
Alors continuons de célébrer des vieux tas de cailloux après tout, ils ont le mérite de faire parler d’eux pour remplir les poches d’un état démissionnaire.
Oui, l’état est démissionnaire, puisqu’il ne remplit pas son devoir de protèger les humains vivant sur son territoire.
C’est un devoir moral auquel tout être digne de ce nom se doit d’être soumis, no comment.
Bien à vous,
Isabelle