« Et joyeux Noël en famille »

19/12/2016 Bonjour à toutes et à tous,

« Et joyeux Noël en famille ! »

Ah ben non, justement pas.

Chez nous, Noël en famille ça a toujours été très aléatoire.

Déjà, un an sur deux, les enfants partageaient Noël, comme les autre vacances, entre mère et père.

Ensuite à tour de rôle, il y a eu les gardes de pompiers.

Donc même en plein réveillon, l’un ou l’autre, voire ou plusieurs à la fois étaient bipés pour une intervention.

Puis revenaient, deux, trois ou quatre heures plus tard, lorsque tout sur table était ramolli ou décongelé…

Ou tout le monde couché, c’était selon 🙂

Puis ensuite, on a pris le progrès en route.

Et c’est toute l’année que nous nous retrouvons, par exemple avec des conversations de groupe sur Messenger.

Ah ben oui, excusez du peu, mais pour les uns à l’autre bout de la France, à l’étranger ou au travail le jour de Noël, c’est plus facile de communiquer ainsi, par écran interposé que d’essayer de se fixer un rendez-vous !

Donc j’ai eu tôt l’habitude de ne pas me nous formaliser avec ce sacro-saint rituel des fêtes de fin d’années qui font le bonheur des uns…  et le malheur des autres.

Alors que les invitations tombent de part et d’autres chez les ami-e-s de mon entourage avec plus ou moins d’enthousiasme, je me réjouis de n’avoir aucun programme.

Et aucune contrainte, car comme me le faisait remarquer M., bravo de n’avoir pas culpabilisé tes enfants avec ça !

Et oui, l’air de rien, c’est parfois lourd (très) à porter par les enfants, ces parents qui n’ont pas coupé avec les traditions.

Avec le poids de culpabilité qu’elles entraînent silencieusement.

J’en serai presque à me demander qui fait plaisir à qui ?

Ah oui, parce que les parents qui ont su couper avec leurs enfants, c’est aussi un soulagement pour ces derniers, arrivés à un âge où ils d’autres priorités…

« – Comment ça, vous n’êtes pas avec nous pour Noël ?

– Ah bon, vous avez prévu autre chose de votre côté, c’est ta mère qui va être triste !

– Oh, nous nous faisions une joie de tous vous avoir autour de nous…

– Même si vous n’êtes pas là, faudra prévoir un cadeau pour les autres, parce qu’eux vont y penser ! »

Ah, les habitudes lourdes de non-dits et entachées d’obligation dans lesquelles on s’emmure parce que nous sommes une famille soudée, nous !

Chez nous on s’aime, tout simplement, sans condition.

Même sans forcément se retrouver tous autour d’un repas de famille le dimanche, ou d’un anniversaire, ou même d’un réveillon de Noël.

Mais je sais qu’il y en a d’autres aussi qui ne seront pas en famille, allez on se téléphone et on se fait une bouffe 😉

Bien à vous,

Isabelle