« Et me mets à pleurer avec eux »

04/09/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Et me mets à pleurer avec eux - Crédit photo izart.fr

Et me mets à pleurer avec eux – Crédit photo izart.fr

Assise sur ma valise en attendant Uber pour rejoindre le centre de Bengalore, j’assiste à la scène.

Et me mets à pleurer avec eux…

Ils sont là tous deux, accompagnés d’un cousin je présume, à étreindre tour à tour père et mère.

Puis leurs deux soeurs, qui n’ont pas manqué de filmer l’événement, avant de les serrer également entre leurs bras.

L’histoire ressemble donc tant à celle d’autres familles à travers le monde.

Deux fils partis étudier, vu leur jeune âge, dans un pays étranger, et retrouvant leur famille après des mois de séparation…

Le plus âgé des deux a t-il plus de 16 ans ?

Tandis que toute la famille se dirige vers un véhicule pour quitter l’aéroport, le père, arrivant à ma hauteur m’adresse un petit signe de la main que je lui rends aussitôt.

De loin, sans un mot, nous avons partagé une émotion commune.

Puis c’est avec la mère et ses filles que nous échangeons un sourire.

Le bonheur est contagieux !

Vue du ciel, à proximité de Bengalore, le paysage s’est émaillée de parcelles vertes et brunes, parsemées de carrés bleus.

Une fois sur terre, les carrés bleus se sont transformés en toit de tôle, et d’immenses palmiers ont peuplé les parcelles vertes.

Mais le premier de mes sens à être sollicité, pour ne pas dire perturbé, est celui de l’ouïe

Le concert de klaxons va être une constante de ce voyage, c’était écrit !

Entre motos et scooters, à deux, trois, voire quatre passagers, camions, voitures, rickshaws, bus, transports scolaires, parfois jusqu’à huit véhicules roulent côte à côte sur la même voie en évitant ceux qui arrivent en face…

Le trafic sur la chaussée est donc impossible à décrire pour qui ne l’a pas vécu !

A ma grande surprise, deux amoureux sont tranquillement arrêtés sur le bord de la route pour poser devant leur moto.

Des ouvriers, assis à même des sacs de pommes de terre à l’arrière du camion, penchent selon les mouvements de ce dernier qui slalome parmi les autres véhicules.

Après une heure de parcours, qui tient plus de la cascade que de la conduite sur route, j’ai soudain hâte de retrouver la terre ferme !

En effet, je me fais violence pour chasser cette envie de vomir qui devient obsessionnelle 🙁

J’étais à deux doigts de ne plus pouvoir me retenir, lorsque le chauffeur nous dépose enfin en centre ville à la tombée de la nuit.

Au bord d’un trottoir qui n’en a plus que le nom, à cause des inondations du mois dernier…

Bien à vous,

Isabelle