« Être ou ne pas être marâtre »

10/05/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Être ou ne pas être marâtre

Impossible que je ne m’empare pas de ce sujet toujours autant épineux, et pour cause, j’ai déjà donné !

En effet, j’ai été inspirée, ces jours-ci, par la très bonne BD de Fiona Schmidt, Comment ne pas devenir une marâtre

Mais livre tout aussi indispensable à consulter par les beaux-enfants, beaux-pères etc… ne soyons pas sectaires !

Et bien sûr aussi toute la cohorte qui accompagne ce genre de recomposition familiale.

Oui d’ailleurs, pourquoi la marâtre n’a t-elle pas d’équivalent masculin, me suis-je demandée sans doute tout comme vous ?

En fait, il m’est venu deux références de lecture pour justifier ce fait.

La première, c’est Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim.

Ce livre, découvert alors que j’étais âgée d’une quinzaine d’années, m’a fortement impressionnée.

Décodage des contes de fées, allons-y !

À la lumière des explications de Bruno Bettelheim, on peut aisément comprendre quel est le rôle de la belle-mère.

Comme par hasard, dans tous les contes, lorsqu’une jeune fille est en prise avec une marâtre, c’est toujours suite au décès de la mère de famille.

La marâtre s’oppose donc bien, en versant diabolique, à la regrettée maman douce, affectueuse, attentionnée, protectrice.

La jeune fille se trouve donc symboliquement en conflit avec cette partie-même de la mère.

A la lumière du livre Les filles et leurs mères d’Aldo Naouri, on comprend bien comment la mère nourricière est aussi celle de toutes les menaces pour l’enfant.

Celui-ci ne lui doit-il pas vie ou mort, selon qu’elle répondra ou pas à tous ses besoins, dans l’état actuel de dépendance où il est ?

Voilà pourquoi donc on ne trouvera pas d’équivalent masculin dans tous ces contes de fées.

Mais surtout n’oublions pas le rôle primordial du père, nouveau compagnon, le cas échéant.

Car c’est bien souvent lui qui va jeter de l’huile sur le feu et attiser les tensions, ne sachant pas lui-même se situer.

Et rien n’est pire pour ses enfants et la nouvelle compagne, que de le voir jouer la séduction sur les deux tableaux.

Hélas, ce travers dans lequel beaucoup de ces messieurs tombent par pur égocentrisme est monnaie courante…

En tous cas bon courage à celles que l’aventure tenté !

Bien à vous,

Isabelle