« Femme mais pas faible »

25/04/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Femme mais pas faible - Crédit photo izart.fr

Femme mais pas faible – Crédit photo izart.fr

J’ai appris à assumer ma condition de femme.

Ça dure depuis ma naissance en fait.

Et j’ai appris beaucoup aussi de #NuitDebout.

De toutes ces p’tites nanas qui revendiquent en choeur, haut et fort, ce que j’ai crié seule haut et fort, à différents moments de ma vie.

Femme mais pas faible.

Face au comportement de certains – C E R T A I N S – de mes congénères qui se comportent plutôt comme une meute que comme mes semblables.

Un jour, j’ai tenu bon, sous l’oeil de merlan frit de mes collègues de travail masculin.

Et je n’ai pas pleuré comme mes collègues féminines qui subissaient aussi les harcèlements de ce boss au quotidien.

Je suis votre égale, vous êtes mon égal.

Pas de ton paternaliste et bienveillant à mon égard pourtant, messieurs, gardez donc votre condescendance pour vos homologues, comme je partage volontiers celle des miennes.

Afin que je ne minaude pas à votre égard comme à un gâteux, veillez également à ne pas m’adresser la parole comme à une demeurée.

Et pour qu’on reste amis pour la vie, évitons de penser faible femme contre sexe fort.

Une fois le concept acquis, et seulement à cette condition, on pourra en faire abstraction… et passer à autre chose !

C’est à dire voir l’autre comme un tout, et non à travers le seul prisme réducteur de sa représentation sexuelle.

Nourriture, éducation, expression, logement, travail, culture… pour tout le monde, et à égale valeur.

Toi, moi, nous.

Petite lecture du soir ? Allez, en clin d’œil aux actions révolutionnaires des p’tites nanas de #NuitDebout, ces quelques lignes tirées de ÉCRIRE LES GENRES, Guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, à télécharger ici.

Il nous est offert par nos ami-e-s suisses du site egalite.ch qui réunit les bureaux cantonaux de l’égalité entre les femmes et les hommes de Suisse romande.

« La révolution et le masculin universel

Ce fut à la suite de la Révolution française de 1789 que les hommes, incapables de résoudre
l’aporie d’un système prônant, en même temps que l’égalité et la fraternité des hommes,
l’enfermement et l’infériorisation des femmes, vont faire disparaître du vocabulaire les
instances du féminin pour en faire des appendices du masculin.

Au début de la Révolution apparurent les vocables “citoyenne” et “citoyen” qui instauraient
pour toutes et tous l’égalité de droits. Olympe de Gouges, avec sa Déclaration des droits de la
Femme et de la Citoyenne, tout comme les rédactrices et rédacteurs de la Requête des
Dames à l’Assemblée Nationale, pouvaient croire que désormais femmes et hommes seraient
égaux, et que par conséquent le langage devait refléter ce nouvel état des choses. C’est ce qu’exprimèrent les articles de la Requête de 1789 :

1) Tous les privilèges de sexe sont entièrement abolis.
2) Le sexe féminin jouira de la même liberté, des mêmes avantages, des
mêmes droits et des mêmes honneurs que le sexe masculin.
3) Le genre masculin ne sera plus regardé, même dans la grammaire,
comme le genre le plus noble.
[…]
7) Toutes les personnes de sexe féminin pourront être admises indistinctement
aux assemblées de district et de département, élevées aux
charges municipales, et même députées à l’Assemblée nationale…
8) Elles pourront être promues aux offices de magistrature.
9) Il en sera de même pour tous les emplois, récompenses et dignités
militaires. » (P6/48)

Bien à vous,

Isabelle