« Harcèlement scolaire rien de nouveau »

21/06/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Harcèlement scolaire rien de nouveau, c’est bien ça le pire…

En remontant les années, certains flashs liés à mes années collège reviennent soudain à ma mémoire.

Je ne sais pourquoi, Juin peut-être, et la fin de la scolarité qui sonnait l’heure de ma délivrance.

Mais bon, du primaire au lycée en passant par le collège, toutes ces années ont été pour moi aussi cauchemardesques que destructrices.

J’aimais pas l’école, j’aimais pas l’école point barre.

Peut-être que si simplement les adultes censés nous encadrer et accessoirement nous protéger avaient déjà fait leur boulot, il en aurait été autrement.

Mais comme dans toutes professions, il en est qui exercent par vocation et d’autres par nécessité.

Me reviennent alors ces très lointains et violents souvenirs de batailles rangées avec les garçons à la fin des cours.

Un jour, après avoir été il me semble jetée à terre par un ou plusieurs de ceux-là, ce sont des personnes extérieures au collège qui me vinrent en aide.

Je m’étonne pareillement du fait que personne ne surveillait les garages à vélo, lieu privilégié pour s’en prendre à quelq’un et lui tendre un guet-apens à l’abri des regards.

Quand ce n’était pas physiquement que tombaient les coups, c’étaient les pneus du vélo qui se trouvaient régulièrement dégonflés…

A une autre époque, nous nous aspergions d’eau, munies de seringues remplies à même les flaques d’eau boueuses du caniveau.

Et là, toujours personne pour intervenir.

De plus il ne nous serait jamais, ô grand jamais, venu à l’idée de nous plaindre ou demander de l’aide !

On nous apprenait au contraire à ne jamais faire cas de notre petite personne, ne jamais la ramener, une abnégation tout ce qu’il y a de plus judéo-chrétien…

J’avais déjà pour habitude d’affronter la violence de mon frère aîné à la maison et de régler mes comptes toute seule.

Dire qu’il fallait même parfois que je porte ses vêtements devenus trop étriqués, polos et parfois même pantalons, j’enrageais encore plus.

Je réglais donc mes comptes de la même façon avec les abrutis de ma classe qui ne valaient pas mieux.

Toute une génération de p’tits machos nourris de bon grain par leurs mères mais complétement paumés psychologiquement, sexuellement et identitairement…

Un jour de rentrée scolaire, un des crétins de service m’accueillit avec des mots charmants.

Alors P., on ne s’adressait alors entre nous que par le patronyme tout comme nos profs, toujours aussi plate ?

J’avais alors une douzaine d’années et le désavantage physique d’un an d’avance qui me suivit jusqu’à un redoublement de troisième.

A peine rentrée donc, les hostilités reprenaient, et moi je ne lâchais rien, rendant coup pour coup, car à cet âge-là, les garçons n’ont pas encore forcément le dessus.

L’avantage pour moi, c’est que même si j’étais grignette, j’avais un bon entraînement à domicile et des années de pratique…

Je crois que j’ai développé mon esprit rebelle durant toutes ces années-là !

Et là je me dis, harcèlement scolaire rien de nouveau…

Toujours des adultes qui ferment les yeux, parents, profs et autre personnel encadrant, même lâcheté, même déni.

Toujours des enfants qui souffrent en silence, détresse, isolement, mêmes violences.

Bien à vous,

Isabelle