« Il m’a caressé la tête »
29/04/2025 Bonjour à toutes et à tous,
Il m’a caressé la tête, alors que j’étais passée à côté de lui, en essayant de ne pas me laisser deborder par les émotions.
Mon arbre, mon bel arbre que j’avais défendu contre toutes les mains assassines, c’est donc lui qui me caressait affectueusement la tête.
En général quand je vais là-bas, je gare mon vélo sous le parking couvert, et je m’engouffre directement dans le magasin.
J’évite de jeter un regard circulaire alentours, mais ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque.
Mes yeux tombent parfois sur un ananas aux feuilles toutes racornies, rattaché à un bout de bois par un câble électrique.
Je regarde, je ne dis rien, je ne pense rien, du moins j’essaie.
Impossible de passer sans m’inquiéter de ce que sont devenues mes plantations, mes semis, mes sauvetages, mes protégées…
Ici j’aperçois un gros amas de branches, là je vois des troncs empilés, et je ne peux m’empêcher de me demander comment ils peuvent survivre sous c’est enchevêtrement de bois mort.
La terre a été grattée à cet endroit, dommage, dessous les bulbes attendaient la saison pour fleurir, ce ne sera pas pour cette année.
Et mon bel arbre, il a été brisé une fois de plus, à mi-hauteur, sans doute par la même main qui avait déjà décidé de lui régler son compte définitivement.
Je m’arrête, je le regarde et je lui dis mon pauvre tu n’as même plus l’étiquette d’identification que j’avais pris soin d’accrocher aux branches pour te rendre hommage.
Quelqu’un a fait un ignoble garrot sur le tronc brisé avec un bout de plastique blanc, lequel tient grâce à une grosse corde, elle-même attachée à l’un des piliers de l’escalier.
J’ai honte, honte que le genre soi-disant humain maltraite ainsi la nature, les arbres, les plantes, pauvres sœurs et frères de misère.
Ben voilà, cherchez pas, ne manque que de la conscience là-dedans, je veux dire dans la chair pour animer l’humain.
Bien à vous,
Isabelle
