« J’avais toujours rêvé d’être prof »

04/09/2020 Bonjour à toutes et à tous,

J’avais toujours rêvé d’être prof depuis cette année de 6ème.

Oui, car j’y avais découvert la meilleure des matières.

Certes, j’étais aussi une passionnée de biologie, de français, de musique et de technologies plus tard.

Mais les travaux manuels, c’était bien la seule matière dans laquelle j’excellais !

Mes travaux furent même exposés lors des portes ouvertes durant les deux années passées dans ce collège.

Mais je n’étais qu’une rêveuse, une bricoleuse, une bidouilleuse de génie même, tiens !

Combien de fois me suis-je faite rappeler à l’ordre parce que je perdais mon temps à faire tous ces trucs.

Vous savez, toutes ces choses pas sérieuses, sans valeur aux yeux de la plupart des gens.

Et pourtant qui m’aidaient à me construire, voire à me reconstruire petit à petit.

J’ai donc abandonné l’idée un jour, quitté mon rêve que ces aptitudes puissent se transformer en un métier, ce n’était décidément pas envisageable.

Pourtant, j’étais déjà en quête.

Transformer la matière, nous y voilà…

Car j’assemblais des bouts de bois, de mousse, de ficelle, de tissus, de cartons, de laine, de tout et de rien.

Mais entre mes doigts, naissait quelque chose sur le plan matériel mais pas que…

Tandis que je créais et valorisais, se transposait à un autre niveau l’extraordinaire expérience de la transformation.

Et c’est seulement maintenant que je comprends tout cela !

Même si j’ai expérimenté beaucoup de choses, celle-ci ne m’a jamais quittée.

Plus tard, avec mes enfants, l’expérience acquise est devenue entreprise familiale.

En cuisine, je récupérais et transformais fruits et légumes destinés au compost en de délicieuses compotes, tartes, purées, soupes, gratins.

Pour équiper la maison, il en était de même quand par exemple, les housses de couettes défraîchies devenaient à leur tour serviettes et sets de table.

Les caisses de pommes s’équipaient de roulettes pour se transformer en jardinières d’orchidées.

Et les cagettes de fruits et de légumes patiemment démontées pour relooker une cuisine intégrée, vous vous en souvenez ?

L’art de transformer, on dirait maintenant upcycling.

J’étais en chemin depuis bien longtemps déjà, mais je ne le savais pas ?

Bien à vous,

Isabelle