« Je n’ai rien à déclarer »

09/08/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Je n'ai rien à déclarer - Crédit photo izart.fr

Je n’ai rien à déclarer – Crédit photo izart.fr

« – Tu peux caresser mon chien si tu veux, hein !

– Ah oui, il est sympa ton chien, c’est quelle race ?

– C’est un chien policier tu vois, parce que je veux faire policier quand je serai grand »

Le petit garçon que je croise à 7:00 ce matin sur la place du village traîne en laisse un énorme chien mou, qui tient plus du Saint-Bernard… que du Berger allemand.

En peluche.

Mais moi, je suis encore toute à mes formations de la veille, acquises en ce 5ème jour du Camp Climat 2017, quelque part dans le Languedoc-Roussillon.

Cette journée d’hier donc, je l’ai entièrement consacrée au module Action Non Violente, animé par Jon Palais, authentique faucheur de chaises.

Ce qui lui a valu quelques démêlées et plus, avec la police et la justice de ce pays.

Que du beau monde je vous disais !

Depuis ce jour, je sais pourquoi il faut invariablement répondre Je n’ai rien à déclarer.

En cas de garde à vue, bien évidemment 🙂

J’avoue aussi que j’ai bien rigolé avec mes camarades de formation, à me mettre dans la peau d’un agent de sécurité dépassé par les événements, puis dans celle d’un militant très déterminé lors d’une action non violente 🙂

Et dans celle du patron de Total énervé, je vous jure que ça inspire le respect, même dans une simulation 🙂

Mais je vous jure que ce matin, réveillée à 6:00 en cata par des gémissements incessants, j’ai mis toute mon énergie à rester dans une attitude non-violente 🙁

Une fois les cris identifiés, j’ai aussi perçu de grosses voix bourrues et sans doute enhardies par quelques degrés de plus, mais pas d’origine climatique.

Incapable de me rendormir, j’ai donc pris le chemin du village peu après.

Soudain, du 4×4 qui arrivait à ma hauteur sur le chemin poussiéreux, un gamin en tenue de camouflage tout comme ses pairs, a sorti la tête et poussé un grand OH ! LES FIIIILLES !!!

J’ai pensé très fort que chez ces gens-là, la connerie était peut-être une tare inévitablement héréditaire, pauvres chiens.

Et j’ai retrouvé le calme juste après mon cours de yoga matinal 🙂

Bien à vous,

Isabelle