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« Je reprends le chemin de la maison »

27/04/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Des fois, je reprends le chemin de la maison jusqu’à l’école de mon enfance.

Notre petit immeuble de 4 étages est facile à repérer, en face du grand immeuble.

Un vaste parking sépare les deux bâtiments, celui-là même où j’ai appris à faire du vélo.

Le mien était en outre d’un beau vert métallisé, je me souviens encore de son achat 😉

Un immense terrain vague, à sa gauche, est notre espace de jeu favori.

Sur ses dunes de terre bien tassées et ses herbes folles flanquées en tout sens, nous explorons le monde !

Trône depuis une pharmacie à cet emplacement.

Deux grandes bâtisses parallèles sont séparées de notre parking par un grillage, sur la droite.

La maison du gardien à leur extrémité est toujours là.

Les soirs d’été, nous entendons s’échapper des fenêtres grandes ouvertes une musique probablement orientale.

Des hommes à la peau foncée sont calés nonchalamment dans l’embrasure.

Ils passent de longues heures ainsi à nous regarder jouer.

Nos parents ont interdit de ramasser les friandises qu’ils nous jettent à travers le grillage du foyer Sonacotra.

En empruntant la rue perpendiculaire à notre immeuble, je reconnais le bâtiment dans l’angle, celui aux trois pans.

C’est l’épicerie arabe qui est tenue par le papa de ma camarade de classe.

Maman nous y envoie parfois acheter un berlingot de lait ou des steaks hachés à la dernière minute.

Un jour, M. en pleurs m’a annoncé qu’elle partait pour l’Algérie, en raison de la décision de son père.

Je n’ai plus jamais eu de ses nouvelles.

A l’étage, sur la façade grise, se balance une pancarte A louer T3.

Puis je passe, sur la gauche, aussi devant la maison de la vieille dame.

C’est chez elle, un jour, que pour mon plus grand bonheur, je suis venue chercher le chaton de mes rêves 😉

Plus tard, notre Minette adorée, alors dans sa huitième année, s’est égarée lors du déménagement de trop.

Et nous resterons certainement inconsolables durant des mois…

Même si la coquette maison a été relookée, le perron est tout à fait identique à mes souvenirs.

Ne manquent plus que les grappes de roses enjambant le mur.

Cependant, à l’intersection suivante, il ne reste aucune trace de la misérable cabane de bois noirci.

Jadis vivait là une vieille femme à l’allure certes quelque peu inquiétante, au milieu d’un tas de bazar.

Nous allions lui porter un colis probablement dans le temps de Noël, avec les autres enfants du caté.

Mais sans trop nous attarder.

A la place de la bicoque, une villa avec garage et potager attenant à la barrière, a posé son toit et ses quatre murs.

Je ne reconnais pas toutes les constructions suivantes avant d’arriver à ma petite école.

Mais il semble que par contre toutes ont gardé un look d’époque 😉

Merci Google Maps de permettre ce retour dans le temps depuis mon fauteuil de bureau…

Demain je vous réserve d’autres souvenirs typiquement locaux !

Bien à vous,

Isabelle