« La femme de ou la maman de »

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10/02/2022 Bonjour à toutes et à tous,

La femme de ou la maman de ?

Mais oui, tu sais bien la femme de X… c’est souvent que revient cette phrase.

Dis-moi de qui tu es, ou étais la femme, et je saurai qui tu es.

Le patriarcat a encore de beaux jours devant lui.

Bien plus rarement j’entends la maman de quand on cherche à identifier une personne dans une conversation.

A ce propos, voilà que se démocratise le changement de patronyme pour autre raison que celle de porter un nom… à la con.

Ben oui, naître Lacrotte ou Gronichon ; j’ai rencontré ces deux patronymes dans des métiers que j’exerçais, ça peut être lourd à porter.

Certaines personnes à présent, pas pour des raisons de consonnance, revendiquent le droit de ne plus porter le nom de leur père.

Mais plutôt pour ne pas continuer à être associées à la personne qui ne les a jamais élevées, par exemple ou qui les agressées sexuellement, autre exemple.

Et en fait, y’a des décennies que j’aurais aimé ne plus porter le nom de mon père, du temps où même l’idée n’était évoquée par personne.

Disons-le carrément, moi, ça m’emmerde de porter le nom de mon géniteur.

Il m’aura fallu faire usage, à une période de ma vie, d’un patronyme d’épouse de, et cela a encore davantage contribué à brouiller les pistes.

Puis il m’a fallu y accoler ensuite et de nouveau le patronyme de mon géniteur.

Juste pour que administration et compagnie continuent de m’associer à… mes enfants !

Ben oui, dans les établissements scolaires, le personnel enseignant n’est pas sensé établir un lien au fasciès entre élèves et parents quand ces derniers se séparent.

Et que la mère voit se rétablir son nom de jeune fille… enfin celui de son père, quoi !

Je ne vous raconte même pas l’embrouille quand l’administration a commencé à réunir mon plan de carrière professionnelle.

Il s’est trouvé que par bonheur j’ai toujours gardé mes bulletins de salaires, lesquels témoignent de mes changements successifs de patronymes.

Ainsi que de toutes les entreprises qui ont émaillé mon activité professionnelle.

Effectivement, j’en ai cumulé beaucoup, avec des contrats de courtes durées, genre intérim et travaux saisonniers.

Enfin, en les présentant à mon interlocutrice, cette dernière a pu remplir les trous dans ma carrière, en faisant le rapprochement entre mes différents patronymes, simples et composés parfois.

Mais bon, un jour tout ceci sera réglé quand j’adopterai définitivement un pseudo, car croyez-moi, j’ai bien eu le temps d’y réfléchir !

Bien à vous,

Isabelle

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