« La grande mulette en voie de disparition »

09/11/2016 Bonjour à toutes et à tous,

La grande mulette en voie de disparition - Crédit photo izart.fr

La grande mulette en voie de disparition – Crédit photo izart.fr

La grande mulette en voie de disparition ?

C’est inévitable si le taux de nitrates dans l’eau dépasse 1 mg par litre.

Ce chiffre laissera rêveuse et rêveur n’importe quelque curieuse ou curieux qui a décrypté un jour les étiquettes des eaux en bouteille !

Surtout quand on l’apprend de la bouche de Gilbert Cochet, spécialiste en malacologie, qui a ainsi permis de faire sortir de l’anonymat le meilleur indicateur de la qualité des eaux courantes : la moule perlière.

Ainsi cet agrégé de Sciences Naturelles, conseiller scientifique de Jacques Perrin, démarrait la première des conférences aux Assises de la Société Linnéenne de Lyon.

Il présenta également de façon très explicite, mais plutôt sinistre, en quoi la réglementation en matière de pollution des eaux est contestable…

« – C’est comme si maintenant, au lieu de tirer 10 balles dans la tête de quelqu’un, on n’en mettait que cinq… sauf que c’est toujours la première qui tue l’homme ! »

Donc déjà, les eaux avec nitrate pour définir une boisson de bonne qualité, oubliez !

Sauf une seule, Vals qui affiche un taux de… 0 mg/l de nitrate, on peut la citer 🙂

Quid des pollueurs ? Les lisiers et autres fruits de l’activité humaine, qui contribuent à une eutrophisation du milieu aquatique.

Et voilà comment on a fait disparaître la grande mulette, celle qui pouvait vivre plus de 100 ans au même endroit, jadis.

J’ai aussi entendu que ce sont les géants qui disparaissent en premier, chez les rapaces comme chez les poissons, ou chez les mollusques.

Ainsi l’esturgeon, le plus gros des poissons de rivière, n’est présent plus que dans un seul endroit de France, l’estuaire de la Gironde, triste constatation…

Le programme LIFE Europe, cité par le conférencier, a permis de faire disparaître quelque 20 barrages jugés inutiles, empêchant par exemple la migration naturelle des poissons.

Alors, une dernière solution, gérer la tête des hommes plutôt que la nature, comme le suggérait Gilbert Cochet ?

Bien à vous,

Isabelle