« La porte ouverte du voisin »

25/12/2020 Bonjour à toutes et à tous,

La porte ouverte du voisin m’avait intriguée en rentrant du jardin, à la nuit tombée.

Ben oui, même à quelques heures du réveillon j’étais allée m’occuper du jardin.

Enfin bon, entre nous, le réveillon, c’est comme le reste, y’a plus important.

J’ai donc repoussé ma porte d’entrée, préparé la soupe, la salade, et attaqué mon dîner.

Et j’ai entendu le voisin débiter ses légumes en petits cubes comme tous les soirs.

Ben non, je ne lui ai pas fait un brin de causette, rien, ni même invité à partager nos gamelles de réveillon.

J’avais besoin de refermer la porte, point barre, un peu de calme après tant d’émotions.

Faut dire que j’avais eu une journée particulièrement intense… et puis j’aime pas (trop) me forcer pour faire plaisir.

Le matin-même, donc, partie pour régler deux loyers d’avance ; au cas où, une première surprise m’attendait.

Le gérant de la résidence, dans son infinie bonté m’accordait une remise sans rien que je lui demande !

Enfin si, je lui avais demandé de revoir mon loyer à la baisse un mois plus tôt mais… il m’avait envoyée sur les roses.

Ensuite, j’enfourchais mon vélo pour régler plusieurs points au Service Financier de la ville.

Le 25 Décembre tout étant fermé, il me fallait anticiper.

Ce fut un plaisir d’y croiser A., une indienne de ma génération avec laquelle j’avais bien sympathisé lors du YUCCA Program, au milieu de toute cette jeunesse.

Mais à peine avais-je tourné les talons que je vis un individu fagoté version déco de Noël, tee-shirt vert et short rouge, agiter les bras comme un moulinet.

Comme j’étais contente de voir J. après une tentative de rendez-vous loupée !

Nous nous installâmes à la terrasse d’un petit café où il prit son breakfast.

A peine avions-nous commencé à discuter, qu’arriva de façon complètement imprévue, P., un ami commun que je n’avais pas réussi à voir non plus.

Ce fut alors un pur moment de grâce, comme il n’en arrive qu’à Auroville.

Tu émets une intention, et pof… tout se réalise.

Enfin presque, puisque nous savons toutes et tous bien, en choisissant de rejoindre Auroville, que quelqu’une veille ?

Après avoir pris congé de l’un puis de l’autre ami, je partis rejoindre mon restaurant préféré, la matinée étant déjà bien entamée.

Et voilà qu’au retour, un scooter s’arrête à ma hauteur et P. m’adresse un grand sourire

Improbable rencontre sur le bord de la route, dans la lignée de celles réalisées le matin-même, what else ?

Oui, c’est dans ces moments-là que tu prends tout cela comme une évidence.

Oui, il fallait un jour dans ma vie rejoindre Auroville m’ouvrir à autre chose ?

Bien à vous,

Isabelle