Vous avez aimé :

« La route la plus meurtrière du monde »

02/01/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Il est une route qui détient un sinistre record.

La route la plus meurtrière du monde.

« Environ » 3500 personnes y ont laissé leur peau en un an.

Et l’on estime à 350000 le nombre de celles et ceux qui ont emprunté cette voie pour s’exiler.

350000 hommes, femmes, enfants prennent part à ce voyage en 2014, au péril de leur vie, pour fuir encore bien pire ailleurs.

Cette route de la dernière chance, 160000 passagers clandestins l’ont en outre affrontée, via la Méditerranée à destination de l’Europe.

Un capitaine de navire a l’obligation de porter secours à toute embarcation ou personne croisée en mer qui se trouve en situation de danger.

Et de même sans distinction de nationalité, ni de statut, ni des circonstances dans lesquelles elles ont été trouvées.

Pourtant, nombreuses sont les embarcations en détresse approchées par d’autres bâtiments et ensuite laissées à leur triste sort.

Et des contrôles de plus en plus sévères renforcent les frontières terrestres de l’EU.

Tout cela ne facilite pas la venue de ces clandestins fuyant pour la plupart, d’Érythrée, d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak, de Somalie.

Ils pourraient prétendre à un statut de demandeurs d’asile sans s’exposer à une mort certaine.

Paraît-il que les boitées noires du Norman Atlantic ont été retrouvées il y a quelques heures.

Elles permettront peut-être d’expliquer comment s’est déclaré cet incendie à bord qui a nécessité le sauvetage périlleux des passagers.

Le ferry en feu le 28 décembre 2014, a été remorqué jusqu’au port de Brindisi, en Italie.

On compte donc 477 rescapés mais aussi 13 personnes qui ont trouvé la mort dans ce drame.

L’incertitude demeure cependant au sujet du nombre de disparus.

Car dans la liste des rescapés, figurent des passagers non inscrits sur le manifeste de bord.

Une certitude maintenant : il y avait un nombre indéterminé de passagers clandestins, dissimulés dans les camions garés sur les ponts inférieurs.

Alors là où s’est déclaré l’incendie, on cherche encore leur trace…

A 80 km de là, le cargo Blue Sky M lance un signal de détresse dans la nuit du 30 au 31 décembre 2014.

Les gardes-côtes italiens montés à bord parviennent à éviter le pire, in extremis.

Le bateau, moteurs bloqués à plein régime, allait s’écraser sur les rochers de la côte avec 797 personnes à bord…

Dans un premier temps on a parlé d’équipage qui avait quitté le navire.

Mais plus tard, lorsque le bateau est amarré à Gallipoli, il semble que l’équipage s’est mêlé au nombre des migrants.

Pour cette raison, on a fait arrêter tous les membres dès leur arrivée.

Pourtant, la mise en place de moyens légaux éviterait cette hécatombe.

Ainsi cette population déjà traumatisée par les événements vécus dans son pays, pourrait espérer vivre ailleurs un jour.

Dignement.

Et non pas, comme je l’ai sur certains forums laisser ces gens faire naufrage en mer pour dissuader les autres de partir…

Bien à vous,

Isabelle