« La vis de l’homme »

24/01/2015 Bonjour à toutes et à tous, (Mis à jour le 25/01/2016 à 11:27)

La vis de l'homme - Crédit photo izart.fr

La vis de l’homme – Crédit photo izart.fr

Elle est épatante ma copine I.

Voilà qu’elle a pris l’épais dossier en main et épluche consciencieusement le compte-rendu opératoire.

Pour chercher la vis de l’homme.

Qui en collectionne toute une série dans le tibia.

Et va falloir qu’elle donne la référence précise des vis au chirurgien français pour qu’il s’équipe des bons outils 🙂

Ah oui, avant d’enlever ces fameuses vis posées dans la clinique argentine, il faut identifier la bête car toutes n’ont pas les mêmes références, ce serait trop simple 🙁

Bon, d’ici là, I. et D. auront déjà remis les pieds en Amérique du Sud, puisqu’ils repartent ce mercredi, pour finir le circuit brutalement interrompu.

Et ramener les motos.

Vous vous rappelez de Isadanamerica mes amis partis, en octobre 2015, faire un raid à moto en Amérique Latine ?

Ben voilà, l’accident est survenu, stupide et imprévisible, puis le rapatriement médical dans la foulée…

Le tout dans la panique et l’angoisse totales, parce que l’assistance a été des plus défectueuses tout au long des opérations.

Négligences, retards, oublis, et au bout de quelques jours d’extrême angoisse, les nerfs d’I. craquent.

Imaginez que l’accident survient en plein no man’s land, que personne dans le coin ne parle anglais, que les motos restent sur place, que la clinique refoule le blessé parce que l’assistance n’a pas effectué l’avance des opérations…

Bref, les anecdotes ont alimenté les conversations lors de nos retrouvailles ces derniers jours.

Heureusement, au Chili, I. et D. ont rencontré des gens formidables qui leur ont apporté aide et réconfort, tant moral que physique.

Des expat partis avec femmes et enfants en camping-car, un guide chilien venu assister ses clients, une gérante d’hôtel bien attentionnée… tous ont tissé une magnifique chaîne d’amitié.

Grâce à eux, les motos ont pu être acheminées vers un garage jusqu’au retour prochain, les sacoches transiteront à travers le pays avant de retrouver leurs propriétaires.

Et le voyage pourra reprendre avec la complicité d‘amis venus partager la fin du périple avec eux, sur place.

En attendant, D. a délocalisé le lit conjugal devant la TV du salon, et répare ses fractures entre poche de glace, massages et les soins attentionnés que lui prodigue I. tout en bouclant les dossiers.

Les billets sont pris, et cette fois, il va falloir aussi remplir toutes les formalités pour rapatrier les motos, une fois finies les visites.

Déjà, sur le canapé, gants et blouson chauffants ont rejoint le sac de voyage, et je sais qu’il y en a une qui bout d’impatience de le fermer !

C’était bien mal les connaître que de penser qu’ils allaient renoncer à la fin du voyage !

Bien à vous,

Isabelle