« Le grand papillon a replié ses ailes »

04/10/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Ouf, que je me suis dit en refermant la porte, le grand papillon a replié ses ailes.

Parce que peu avant la nuit je l’avais déplacé.

C’était sûr que posé sur la feuille où il était auparavant, il n’allait pas finir entier.

Le voyant, malgré sa faiblesse, se hisser au plus haut m’avait tout de suite avertie que quelque chose n’allait pas.

Le quelque chose à six pattes qui courait dans tous les sens avait bien l’apparence d’une fourmi

Je l’avais déjà arraché d’une mort certaine quelques heures plus tôt, ce grand papillon noir aux ocelles bleus nacrés.

Quand S. avec laquelle je discutais au milieu de la place avait failli poser un pied dessus en se retournant.

Et vu qu’apparemment il éprouvait les difficultés à décoller, j’avais préféré le mettre en sécurité sur mon papayer préféré.

Oui, exactement là où mon bébé iguane passait jadis toutes ses nuits.

Entre parenthèses, j’ai quand même mis quelques jours avant de trouver la nouvelle couchette de ce dernier.

Bien au sec entre deux blocs de béton, en hauteur, caché par les plantes.

Mais sa petite tête qui dépassait me voyait bien, elle, et me suivait du regard !

Après avoir donné à boire à mon beau papillon, je l’ai ensuite installé sur une autre de mes plantes, à l’abri de la pluie et des bébêtes voraces.

Ses grandes ailes noires repliées me redonnèrent espoir.

Il avait gardé des reflexes et retrouvé de la force.

Moi qui adore les papillons autant que les oiseaux, je ne peux m’empêcher à présent de les regarder comme dans la métaphore de Mère.

Pareil.le.s à la chenille se transformant extérieurement en papillon sans même ni le savoir ni le vouloir, alors que toutes les cellules internes demeureront identiques…

Je ne m’en suis jamais remise d’avoir entendu cela.

C’est tellement magique et inspirant à la fois pour décrire la transformation de l’homme d’après…

Quant au grand papillon identifié comme un Hypolimnas Bolina, le matin il avait changé de point d’attache, et à midi il s’était envolé !

Bien à vous,

Isabelle