« Le Ministère de l’Education Nationale »

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02/03/2020 Bonjour à toutes et à tous,

« Le Ministère de l éducation Nationale en cohérence avec le dispositif gouvernemental a mis en place un plan de prévention afin de limiter la propagation du COVID-19 sur le territoire francais.
Nous vous avons fait parvenir un courrier retracant les recommandations sanitaires à appliquer. Merci d’en prendre connaissance.
Par ailleurs, nous vous conseillons de vous reporter régulièrement aux sites d informations mis en place par le gouvernement:
https://www.qouvernement.fr/info-coronavirus et/ou
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/coronavirusquestions
Pour la direction de la **** – Mme **** / responsable vie de l’apprenant »

Visiblement, à l’Education Nationale, on en est encore resté à envoyer des SMS aux parents d’élèves.

Même si ces derniers sont majeurs depuis belle lurette et que ça a du leur coûter bonbon de m’envoyer ce message de France… en Inde !

Ça y est, je vous en parlais pas plus tard qu’hier, et déjà il court il court le coronavirus

Et s’il en est qui sans doute très exposé·e·s, ce sont bien nous autres guests et resident·e·s d’Auroville !

Bon, à part se laver les mains soigneusement, comme d’hab, je vois pas.

Ah oui, et éviter les gosses qui toussent à gorge déployée, c’est pas encore rentré dans les moeurs de certains parents.

Ça y est, je vais encore me la jouer moi, de mon temps… mais franchement y’a de quoi !

Quand je lis les commentaires de certaines mères sur FB qui se justifient de refiler le téléphone portable à leurs rejetons, j’explose ?

Ah ben oui, parce qu’on a bien le droit de souffler une heure ou deux, n’est-ce pas ?

Ou que pendant 25 mn d’attente chez le médecin, faut bien les occuper les gosses

Et pareil si le week end on a envie de rester un peu au lit, c’est légitime, non ?

J’ai pété un câble et je l’ai traitée carrément d’ÉGOÏSTE celle-ci ?

Même pas osé me répondre du reste…

Ah oui, parce que son prétexte c’était d’être parent solo ?

Autrefois nous étions cataloguées de familles monoparentales, et même qu’on ne l’a ramenait pas.

On essayait de rester dans les clous du mieux qu’on pouvait, pour essayer de ne pas stigmatiser nos enfants justement.

Aucune excuse, bien au contraire, et du coup, ils ont même appris mieux que les autres à se débrouiller et à être autonomes ?

Les élever n’a jamais été un prétexte ni à la feignantise ni à l’égoïsme.

Tu fais des gosses ? Tu assumes ton choix, simple.

C’est quand même pas la faute aux autres, non ?

Ah… c’est compliqué ?

Parce que des bouquins, des films ou même des dessins animés, si c’est votre truc, y’en a quand même pas un qui vous a dit que c’était de la tarte j’espère ?

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Ben oui, il ne ressemble pas toujours à ce qu’on imaginait, l’enfant.

Mais pourtant vous étiez un peu prévenu·e·s quand même, non ?

A la maison, le dimanche matin était mon seul jour de repos de la semaine.

Et les kids avaient des consignes.

Quand tu as fini de dormir et qu’il ne fait plus nuit, simple, tu te lèves sans bruit… et sans réveiller les autres.

Et tu t’occupes ?

Soit en allant manger, facile de trouver une banane, une pomme ou un choco, une fois les volets de la cuisine ouverts.

Soit en prenant tes jouets, tes livres, et tu descends dans la salle à manger, toujours après avoir ouvert les volets.

En plus, t’auras la chance d’avoir les câlins de la chatte pour toi tout seul.

Elle qui attend avec impatience que quelqu’un bouge dans cette maison pour rentrer manger !

Et puis voilà, ils s’occupaient en attendant que j’émerge.

Mais bon, je ne restais pas au lit jusqu’au milieu de la matinée non plus !

Un rendez-vous, une salle d’attente ? Pas de quoi fouetter un chat !

Combien de fois ils ont emmené leurs devoirs, leurs livres, leurs jouets ou leurs goûters, voire de l’eau ?

Et même que j’ai joué avec eux aussi dans les salles d’attente.

Quand j’en avais fini, certes, avec un dossier banque ou sécu à mettre à jour….

Bref, vous aurez bien compris que tout ça datait au moins du temps des dinosaures.

Enfin je veux dire du temps où les smartphones n’existaient pas…

Bien à vous,

Isabelle