« Les clefs poussent sur le bambou »

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06/04/2021 Bonjour à toutes et à tous,

C’est bien connu que les clefs poussent sur le bambou.

En tous cas, ce matin-là, à peine sortie sur ma nouvelle terrasse, je suis tombée nez à nez avec celle de mon vélo, perdue depuis deux jours !

C’est ça oui, pendue à un bourgeon de bambou bien acéré…

Et comme j’étais sûre que vous n’alliez pas me croire, j’ai fait une photo pour immédiatement appuyer mes dires.

Bon, j’avais donc décidé de déménager aussitôt ma nouvelle chambre prête.

C’est ça, en fin de journée… et toute seule puisque je n’avais eu le temps de prévenir personne pour le coup.

Vous vous rappelez que quand j’ai une idée en tête, je suis un train en marche, moi !

Alors là, j’ai fait une première, oui encore une, mais je défie quiconque de l’avoir déjà réalisée.

J’ai déménagé avec… un vélo, mon vélo en l’occurrence !

Fi des voitures, camions, et autres utilitaires, là je chargeais en vrac le panier à l’arrière de mon vélo que j’enfourchais immédiatement.

Avec de la lumière en plus, what else ?

Mais ce jour-là cependant, j’eus deux pépins majeurs.

Le premier survint alors que j’étais en train de poser le plus gros de mes cartons à cheval sur la selle et la caisse de transport.

Dans cette position périlleuse, je tentais en vain de rabattre la porte de ma chambre, tendant mon bras au maximum.

Ce qui devait arriver en pareille circonstance arriva.

Sous le poids, mon vélo se déséquilibra, tomba et le carton avec… oui ça me ressemble assez !

Je venais héroïquement de dézinguer la béquille de mon vélo.

Elle flottait dans l’espace, définitivement perpendiculaire au cadre, sans plus aucun contrôle, soit…

Le pire advint lorsque je chargeais mon vélo pour la nième fois, les clefs n’étant plus enclenchées sur le contact du guidon !

Je fis une poche, deux poches, un sac, deux sacs avant de renoncer à davantage de prospection, et de plus il faisait nuit noire déjà.

Mon déménagement se finit donc avec un e-cycle réduit à une fonction mécanique.

Le lendemain, après une nuit agitée ; la suite pour bientôt, je pris contact avec le garagiste des vélos.

Mais quand il m’annonça qu’il ne possédait ni double de mon vélo ni béquille de rechange, je vis rouge, enfin noir… enfin toutes les couleurs défilèrent.

Car si ce jour était chômé car uniquement dédié à mon anniversaire, le lendemain s’annonçait férié en Inde, pour cause d’élections, mais je travaillais !

Et bien sûr aucun vélo de remplacement, après 4 échanges téléphoniques pour me tenir au courant de l’avancée de l’affaire… qui piétinait.

Car il fallait aller à Pondy chez un serrurier spécialisé pour obtenir ce double de clef, et ce, dans la journée, puisque le lendemain, bien que férié, je travaillais !

Heureusement mes amies me vinrent en aide, l’une pour déposer mon vélo au garage et l’autre pour le récupérer.

La première bonne surprise fut que, par enchantement, une béquille neuve équipait mon vélo, et un double de clef était accroché au guidon.

La deuxième surprise arriva donc le lendemain matin, lorsque mettant le nez dehors aux aurores, je découvris, sur les bambous…

Bien à vous,

Isabelle