« Les feuilles tombent en été »

27/03/2021 Bonjour à toutes et à tous,

En Inde, les feuilles tombent en été.

Ah oui, ça change de l’Europe où les arbres perdent leurs feuilles en hiver !

J’avais déjà observé ce phénomène, mais je ne savais pas à quoi c’était dû.

Quelques recherches m’apprirent que ce phénomène survient en réaction au manque d’eau lié à la sécheresse.

Et qu’en Europe, nombre d’arbres semblent s’adapter ainsi au changement climatique.

Justement, le premier Grand Meeting auquel j’assistais en fin de journée concernait un projet de corridor à travers la forêt aurovilienne.

Cet après-midi là, je courais donc d’une représentation de chant à laquelle je participais en qualité de choriste au GM.

Presque pas eu le temps de souffler après être, dans la matiné, passée au marché puis avoir rallié le village voisin.

Là-bas, j’essuyais d’abord un premier échec, la collaboration du distributeur de billets étant nulle.

Opération non renouvellée depuis plus d’un an, au début du confinement, je voulais essayer à nouveau, mais sans succès.

Je poursuivis donc mon programme du matin.

Une cliente, qui avait commandé-la-veille-et-oublié-mon-masque, tentait tant bien que mal de resquiller, découragée par la file d’attente devant la porte de la boulangerie.

Mais elle se fit rabrouer par des messieurs fort calmes, puis par l’indienne qui filtrait les entrées, désinfectant en main.

En attendant, elle acheta une poignée de poissons entassés dans une bassine criblée de mouches, au pied du magasin.

La femme de pêcheur les fourra dans un sac plastique vert que la cliente garda en main, en attendant son tour.

Mais à la boulangerie, j’eus un peu plus de chance qu’au distributeur, car la vendeuse put subtiliser une part de pizza sans gluten aux clients précèdents.

Du reste, avec ou sans, la bande de jeunes s’en fichait bien vu qu’il ne restait plus que cette version à se mettre sous la dent !

La chance était décidément avec moi puisque il restait même du pain sans gluten, sans l’avoir réservé, évidemment.

Je me voyais déjà tartiner le caviar d’aubergine en rentrant…

Puis les courses à l’épicerie finies, je m’enfilais la part de pizza bien méritée, comme d’habitude avant d’envisager de rentrer.

Sur le chemin du retour, déjà les femmes gypsi étalaient leurs paniers de bambou et autres sacs très colorés sur le macadam.

Des jeunes qui sortaient de la boulangerie donnèrent de grosses bouchées de brioche aux enfants de ces dernières.

L’une d’elles, son petit nu et radieux dans les bras, venait de lui donner une douche sous le filet d’eau d’un robinet flanqué en bord de route.

Il était midi passé lorsque j’arrivais enfin, pédalant sous un soleil déjà bien chaud.

Heureusement qu’un bon repas préparé aux aurores m’attendait, juste avant de roupiller, mes 10 minutes réglementaires, vous vous souvenez !

Bien à vous,

Isabelle