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« Les héros de l’ego ne sont pas rigolos »

23/01/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Il était une fois une gentille princesse qui ramait pour faire sa place.

Au fur et à mesure que les années passaient, elle essayait de se comporter comme ce que l’on lui apprenait.

Douce, gentille, câline, passive, féminine quoi…

Mais quelque part, son coeur battait la chamade quand elle rêvait de courir dans les prés.

Main dans la main avec son prince charmant, par exemple.

Pendant ce temps-là, Prince charmant tissait son étoffe de héros.

Cote de maille et tout et tout, je vous dis pas le boulot pour devenir un homme !

Mais les héros de l’ego ne sont pas rigolos…

Princesse charmante avait plus ou moins rempli le contrat, plutôt souvent moins d’ailleurs.

Se conformant au mode d’emploi, elle rencontra un jour Prince charmant.

Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Puis ils divorcèrent, vécurent célibataires et eurent beaucoup d’amant·e·s.

Princesse charmante gérait sa petite vie entre le boulot et les enfants.

Et tout ce qui va avec, les lavages, repassages, covoiturages, les lever, les coucher, les repas.

Puis encore l’école, les devoirs, le docteur, les maladies, les vacances et les nounous, bref, normal.

Prince charmant gérait sa petite vie de boulot, restau, dodo.

A ce rythme là, Princesse charmante entretenait sa ligne et Prince charmant entretenait ses rondeurs.

Au début, Princesse charmante sortait en soirée avec des couples d’ami·e·s.

Mais les invitations s’espaçaient au fur et à mesure qu’elle sentait se poser sur elle des yeux masculins bien alléchés.

Et des yeux féminins bien agacés…

C’est vrai que Princesse charmante soignait son look.

Et qu’elle séduisait les hommes dans la peau de Superwoman bien malgré elle…

Prince charmant était toujours le bienvenu dans les soirées.

Il faisait partie des invités d’office depuis qu’il avait été abandonné.

Et soignait son ventre tout en cherchant à séduire son miroir.

Mais la vie était bien épuisante pour Princesse charmante.

Parfois même elle aspirait à se ressourcer avec tendresse et affection, fatiguée des jeux de rôles 🙁

Alors elle ouvrait un petit peu son coeur et des matous s’y engouffraient aussitôt, comme mus par l’instinct.

Sitôt passée au lit, sitôt reléguée potiche dans la vie de celui qui ronronnait en rond, l’appétit rassasié.

Le petit ronron fonctionnait un peu, beaucoup, passionnément etc etc…

Enfermée dans sa tour d’ivoire, Princesse charmante s’éteignait doucement mais sûrement.

Toujours fidèle à la petite fille modèle de ses débuts.

Celui qui était auprès d’elle pouvait à nouveau respirer.

Il avait écarté tout danger de sa vie d’homme, fidèle au petit garçon modèle de ses débuts.

Il continuait même à y trouver du plaisir.

A la folie… puis pas du tout !

Sans crier gare, ou si peu, elle avait fui.

Prince charmant s’écria alors : Tu mettais mon égo de héros en péril 🙁

Ce dont à quoi répondit Princesse charmante Ma vie de femme est un péril de tous les jours 🙂

Bien à vous,

Isabelle