« Les jeunes montagnes poussent les vieilles »

15/11/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Les jeunes montagnes poussent les vieilles, aussi costaudes, aussi trapues, aussi ancrées soient-elles.

Et ces dernières sont forcément un peu, voire très déstabilisées.

J’en connais même qui ont été carrément renversées, comme le Pech de Bugarach !

Mais depuis que le monde est monde, il en a toujours été ainsi.

C’est précisément en assistant à une conférence sur Nicolas Roerich que j’ai eu cette intuition.

Quel bonheur de retrouver un de mes peintres préférés dont j’ai visité la maison musée l’année dernière à Naggar, dans l’Himachal Pradesh.

Devant ses sublimes peintures de l’Himalaya, c’est la réponse que j’ai reçue en écho aux violents mouvements réac autour de moi.

Un second message arriva tout de suite après, contre toute attente.

Le conférencier russe, si brillant soit-il, était chiant au possible, rivé sur sa chaise à lire son texte…

Et dieu sait si l’envie de m’enfuir comme mon amie avant la fin de la conférence me tenaillait.

Mais j’entrais dans les profondeurs de la peinture de Nicolas Roerich, choppant au passage quelques mots d’anglais échappés d’un ennuyeux monologue.

L’envie de reprendre la peinture me tomba dessus d’un coup.

Tout comme les pinceaux et fusains qu’un ami m’offrit le lendemain par le plus grand des hasards…

Impossible d’y échapper !

J’avais tout sous la main et me laissais donc guider par celle qui me donne l’inspiration.

Ok, puisqu’il me fallait peindre à nouveau… j’allais peindre à nouveau, pas plus compliqué ?

La veine était ouverte, j’allais exploiter le filon comme à mon habitude, et contre toute attente, le mécanisme se remit en route.

Je fus moi-même bien surprise de ce qu’il en résulta, la couche était épaisse et dense.

Ayant soumis les deux travaux à mes proches, mon jury favori depuis toujours, leur surprise fut de taille.

Ainsi donc j’allais reprendre les pinceaux…

Bien à vous,

Isabelle