« Les plumes ou les fraises »

18/05/2014, Bonjour à toutes et à tous,

Oeufs à la coque

Oeufs à la coque

Le sifflet des merles, vraiment strident ces jours, redouble de fréquence et de concert.

Soit qu’ils soient perchés sur le toit de la maison, alors que nous dînons sur la terrasse, interrompant nos conversations à tout moment, soit qu’ils sifflent à tue-tête dès 6:00 du matin, me tirant d’une nuit à peine finie 🙁

Je peste un peu contre leur entrain, mais après tout ce matin, j’ai une chose urgente à faire, autant que je m’y colle de suite…

Et aujourd’hui, me voilà bien décidée.

Vite, j’attrape un gilet, il fait encore frais à cette heure, et je fouille dans la boîte de bricolage pour prendre mon sécateur à fleurs (pas celui à branches !).

Dans le poulailler, les deux cocottes trépignent d’impatience pour aller gratter la terre et chercher des insectes à picorer.

J’ouvre la porte et saisi la poulette noire et rousse au passage, en la plaquant bien contre moi…

« Ma petite poulette, faut qu’on cause… Cette fois c’en est assez… Je t’aime bien… Mais j’aime aussi les fraises, les fleurs, les salades, l’ail des ours de mon jardin… »

Bon je l’ai encore caressée sur le dos pendant qu’elle me fixait de son oeil interrogateur, tandis que je la maintenait fermement dans le creux de l’autre bras.

J’ai ouvert doucement mon sécateur et l’ai posé à portée de main sur le composteur.

Alors j’ai pressé un peu plus fort cocotte contre moi et bien déplié son aile droite.

Petite cocotte

Petite cocotte

Et puis j’ai saisi le sécateur et commencé à couper de l’extrémité des grandes plumes, au bout de l’aile, jusqu’à celle des plus petites à la base de l’aile.

Mon geste était précis, la veille j’avais bien révisé la méthode sur le net…

Ben oui, on trouve absolument de tout sur le net, y compris comment empêcher une poule de voler en lui coupant les plumes, et sans lui faire de mal !

Voilà, c’est ça mon problème, la petite poule noire et rousse est aussi vive physiquement qu’intellectuellement 🙂

Elle ne se contente pas, comme sa copine la grise, de parcourir le périmètre bien verdoyant dont elle dispose…

Elle a donc vite compris qu’en prenant son envol, facile de franchir la barrière pour aller explorer les 200 m² du jardin 🙁

Fraises des bois

Fraises des bois

Je vous dis pas ce que son ami bipède qui partage la maison avec nous m’a débité à l’annonce de mon forfait !!!

Mais j’étais déterminée : les plumes ou les fraises !

De plus, l’utilisation de mon sécateur à fleurs m’a permis de faire ça bien : j’ai coupé juste le rachis, l’axe central, et pas les barbes de la plume, autrement dit, c’est pas coupé net, crac !

Bon, je vous rassure, elle ne m’en a pas tenu rigueur.

Ses oeufs sont toujours aussi délicieux, un régal de pouvoir en manger à la coque.

Même s’ils sont de plus petite taille que ceux de sa colocataire, cela a son charme aussi !

Promis je lui donnerai quand même quelques fraises, elle en raffole 🙂

Bien à vous,

Isabelle