« L’histoire du veau abandonné »

17/02/2021 Bonjour à toutes et à tous,

L’histoire du veau abandonné a de quoi refroidir.

Et remettre en question certaines de nos pratiques.

Un matin, dans une des fermes d’Auroville, les responsables ont eu la désagréable surprise de découvrir un veau attaché à la barrière.

Un tout petit veau, certes, et précision importante, de sexe mâle.

Depuis qu’ici comme ailleurs le tracteur a supplanté tout le travail que fournissaient jadis les taureaux ou les boeufs dans les champs, leur espérance de vie est nulle.

Enfin je veux dire que ce sont des bouches inutiles à nourrir, indubitablement destinées à l’abattoir pour l’exportation.

Quelqu’un·e pris·e de pitié ou d’affection pour la petite bête a t-elle ou il plutôt préféré la confier à d’autres mains qu’à celles des bouchers…

J’ai appris par la même occasion, qu’ici comme ailleurs, dans certaines fermes se pratiquait l’insémination artificielle.

Je rejoins la personne qui m’accueillait, dénonçant pareillement cette violence infligée à l’animal.

Et que dire du veau retiré à sa mère dès la naissance afin de limiter la quantité de lait qu’il prélève à cette dernière…

Tout cela bien évidemment afin d’augmenter le profit tiré de la vente du lait pour la consommation… des humains.

Les personnes consommant du lait devraient pourtant s’inquiéter de son origine, ici comme en France, mais pour les mêmes raisons.

Car dans le coin, à part les rares fermes qui sont respectueuses des bêtes et de leur environnement, les vaches doivent leur survie grâce au système D.

Toutes à la bade, et surtout celles des villages environnants, elles se nourrissent donc principalement où, à votre avis, et de quoi ?

Où ? Dans les distributeurs automatiques, en bordure de route, des prés, généreusement mis à disposition par la population locale.

De quoi ? Des décharges sauvages qui constituent une sacrée aubaine pour des estomacs affamés !

Regorgeant de mille délices stockés dans des sacs plastique soigneusement noués, y’a qu’à les ingurgiter tout entier puis bien les ruminer.

Sur ces bonnes paroles, je m’en vais aller boire un bon lait de coco, local et bio, et laisser celui de la vache à son veau !

Bien à vous,

Isabelle