« Mon p’tit papa faut lever le pied »

10/07/2014 Bonjour à toutes et à tous,

Mon p’tit papa faut lever le pied !

Parce que quand tu me dis arriver à 11:30 et que je ne te vois te pointer qu’à 13:00 je m’inquiète un peu quand même.

Tout ça parce que tu as cru que c’était moi qui devais me rendre chez toi.

Avant de te rappeler du contraire au bout d’un moment

Mais bon c’est vrai, tu as raison, c’est moins grave, comme tu dis, que de tourner dans le lotissement sans retrouver ma maison !

Ben finalement tu as eu de la chance, la maison a réapparu 🙂

Tu dis que la voiture te rend bien service, oh oui, au moins deux fois par an pour aller consulter le cardio.

Mais ce n’est pas en roulant doucement que cela va véritablement te mettre (ou mettre les autres) à l’abri sur la route…

D’ailleurs, je serai carrément rassurée quand tu ne mettras plus les mains sur un volant 🙁

Oui, je sais, le car ce n’est pas dans tes habitudes.

Mais quand même.

Et puis, si tu ne lisais pas dans le car, tu verrais que tes nausées disparaîtraient.

Et que ce ne serait pas qu’à cause de ce connard de chauffeur qui roule trop vite.

Oui oui, je fais attention sur la route moi aussi papa.

Même si je prends les ronds-points un peu plus vite que toi.

Au moins, je dispose encore de toutes mes oreilles et j’arrive à détailler les panneaux de signalisation assez clairement.

Pour que ça ne m’oblige pas à m’arrêter pour chercher ma route.

Surtout quand j’emprunte une portion que j’ai l’habitude de faire depuis des années..

Mais comme tu dis aussi, heureusement que la dernière fois que tu as perdu le contrôle de ton véhicule, ça s’est fini contre un mur.

Et non pas contre une autre voiture.

Ben oui, je les ai forcément vues les rayures latérales tout le long de la voiture.

Mais le plastique bleu enfilé dans le pare-choc pour camoufler le trou, c’était encore plus voyant !

Bon, on va croiser les doigts bien fort ce soir, pour que cette énième visite d’établissement soit la bonne.

Et que tu te décides à quitter cet appartement quasi insalubre.

Si si, je t’assure que ça s’appelle être un peu cabochard, ça…

Mais bon, quand je retrouve mes amis, ça fait bien rire de voir qu’on en est tous au même passage dans le film 😉

Tu vois là-bas, ils ne t’obligeront même pas à venir partager les repas en commun.

Et tu pourras continuer à manger ta soupe dans le canapé, devant la télé à fond.

Alors là tu vois, ta voisine de chambre c’est une experte en informatique.

Elle est tous les jours sur Skype avec ses enfants aux USA.

Toi qui rêvais de t’y mettre !

Finalement ce n’est pas trop tard, tu viens à peine de dépasser la moyenne d’âge des résidents : 82 ans !

En tous cas, moi ça me botte bien ce genre de home sweet home.

Surtout quand j’ai appris de la bouche du directeur qu’on pouvait postuler à partir de 60 ans, voire 58 avec une dérogation !

Allez, je vais leur annoncer ça à la maison 🙂

On va bien voir leur tête quand je vais leur dire que comme ça je ne serai plus constamment menacée par des envahisseurs

Et même si c’est dans plusieurs années – quand même ! – ça leur laissera le temps d’anticiper et moi d’agiter le spectre.

Bon en attendant, c’est raté… les envahisseurs sont de retour.

Bien à vous,

Isabelle